L’Écureuil veut se goinfrer
Suite au vol de sa carte bancaire, le retraité fait opposition. Sa banque se retranche derrière l’assurance perte/vol de carte pour ne pas appliquer la réglementation. À tort.
Un dimanche, un retraité d’Aix-les-Bains se fait dérober sa carte Bleue devant un distributeur de billets par deux individus qui lui font croire que sa carte a été avalée par l’automate. Le lendemain, sa banque, la Caisse d’épargne, le prévient de deux retraits, de 1 000 et 260 €, alors qu’il ne prend jamais plus de 40 €. Aussitôt, il entreprend les démarches d’opposition, confirmées auprès de sa conseillère dès le mardi à l’ouverture de son agence. Il dépose aussi plainte au commissariat. Dix jours plus tard, un courrier de la Caisse d’épargne lui précise que « l’assurance perte/vol de la carte bancaire assortie à sa convention de compte ne peut intervenir au-delà de 1 500 € en règlement d’un sinistre ». Or, dans l’intervalle, deux autres retraits frauduleux, de 800 et 1 500 €, ont été effectués à la date du mardi, donc après la mise en opposition. La banque se retranche derrière le contrat perte/vol carte bancaire et laisse 2 060 € à la charge de la victime (3 560 € – 1 500 € couverts par l’assurance), ce qui l’oblige à puiser dans son livret d’épargne. Contrarié, le vieux monsieur consulte l’UFC-Que Choisir de Savoie. Avec l’aide de l’association locale, il adresse une lettre recommandée à la Caisse d’épargne pour lui rappeler la réglementation encadrant le vol ou la perte d’une carte bancaire (art. L. 133-24 du code monétaire et financier). La missive porte ses fruits, son compte a été recrédité de 1 910 € (2 060 € – 150 € de franchise pour les retraits frauduleux effectués avant opposition).