Les précautions indispensables

S’il est indispensable d’avoir une mécanique en bon état, particulièrement lorsque les conditions de circulation deviennent plus difficiles, d’autres facteurs n’en demeurent pas moins importants. Ainsi, il ne faut pas négliger les équipements et accessoires spécifiques. Adapter sa conduite et connaître quelques astuces permettront à tout automobiliste de passer cette période dans des conditions optimales. Et si les vérifications techniques recommandées semblent trop complexes, certains garages ou centres-autos proposent souvent des bilans gratuits.

Contrôlez la mécanique

Indispensable, la batterie doit être en forme ! Sans elle, aucun démarrage n’est possible et même l’accès à l’habitacle peut être refusé. Souvent, elle ne donne aucun signe de faiblesse avant de lâcher. Sachez que sa durée de vie est, en moyenne, de 4 ans. Mais, suivant le type de trajet et sa façon de fonctionner, ce délai peut varier sensiblement. En cas de doute, un test dans un garage peut en faire le bilan. Assurez-vous ensuite que les bougies (celles d’allumage pour un moteur essence et de préchauffage pour un diesel) sont en état (âge, signe avant-coureurs de faiblesse avec des démarrages difficiles…). Idem pour leurs câbles électriques (craquelures, connexions…) et les différentes courroies (tension, état visuel…), tout comme les niveaux et la qualité des liquides (refroidissement, freins, direction assistée…). Il faut aussi contrôler toutes les ampoules, à l’avant comme à l’arrière, et nettoyer les optiques afin d’optimiser l’éclairage. Vous y gagnerez en sécurité tant pour vous que pour les autres usagers.

→ Voir notre dossier Batterie auto.

Vérifiez l’état des pneus

Le froid durcit la gomme des pneumatiques, ce qui influe sur leur niveau de performance. Si vous ne voulez pas investir dans des pneus hiver, contrôlez l’épaisseur de la gomme. S’ils sont près de l’usure maximale, ne prenez pas de risque et remplacez-les.

→ Voir notre dossier Pneus.

Contrôlez l’huile moteur

Profitez d’une vidange pour utiliser une huile plus adaptée à l’hiver, avec un indice de viscosité approprié au froid. Pour cela, reportez-vous à ses caractéristiques précisées sous la forme « 5 W 40 ». Plus le premier chiffre (0, 10 ou 15) est petit, plus l’huile résistera au froid et restera fluide à basse température. Le second chiffre (40, 50, etc.) indique sa résistance aux températures élevées. Enfin, plus les deux chiffres sont éloignés, plus l’huile est performante.

Pensez au lave-glace antigel

Assurez-vous d’avoir un liquide de lave-glace antigel et vérifiez le bon fonctionnement du système de pulvérisation. N’ajoutez surtout pas d’alcool à 90° dans de l’eau : cette mixture entraîne la formation de traînées blanchâtres et endommage les essuie-glaces. Pensez à prendre un bidon de réserve.

Utilisez un carburant adapté au froid

En fonction de l’endroit où vous faites le plein, la capacité du carburant à résister au froid n’est pas la même. Si cela touche moins les moteurs à essence, cela peut s’avérer très gênant pour les diesels. En effet, sensible aux basses températures, le gazole peut former des paillettes entraînant un mauvais fonctionnement du moteur. Attention donc à bien faire le plein avec du gazole qui résiste aux basses températures : c’est une indication que l’on trouve sur la pompe.

Facilitez le démarrage du moteur

Le matin, l’huile contenue dans le moteur et dans la boîte de vitesses peut être figée (comme celle d’une bouteille d’huile rangée au réfrigérateur). Pour faciliter la rotation du moteur, débrayez.

Ménagez vos essuie-glaces

Le soir, relevez vos essuie-glaces pour éviter qu’ils ne soient emprisonnés par le givre du petit matin. Ne dégivrez pas le pare-brise en faisant fonctionner les essuie-glaces. Ces derniers, durcis par le froid, ne supporteraient pas ce mauvais traitement. Évitez également de verser de l’eau chaude, vous prenez le risque de faire éclater votre pare-brise en morceaux en cas de fragilité de ce dernier.

Protégez les joints de porte et les serrures

Pour éviter que les joints de porte ne se collent et empêchent l’ouverture, pulvérisez dessus (parcimonieusement) du silicone, vendu sous forme d’aérosol. Idem pour les serrures. Ces produits peuvent également être utilisés pour dégivrer une serrure bloquée par le gel.

Adoptez une conduite « cool »

Encore plus qu’à l’accoutumée, la conduite en hiver demande une attention particulière. Les conditions de circulation sont en effet plus dangereuses et les chaussées souvent glissantes. En hiver, redoublez de prudence au volant. Préparez-vous à affronter de mauvaises conditions de conduite et essayez d’anticiper au maximum les dangers de la route. Avant de partir, renseignez-vous sur les conditions de circulation et accordez-vous plus de temps pour votre déplacement afin d’éviter tout stress. Sur la route, conservez une distance plus importante avec le véhicule qui vous précède. Attention aux zones à risque comme les ponts, tunnels, bordures de rivière et autres flancs de montagne.

L’équipement à avoir à portée de main

Ne pas être pis au dépourvu, c’est la clé d’un voyage réussi. Pour cela, il est nécessaire d’avoir un minimum d’accessoires à disposition :

• les chaînes doivent être placées à portée de main (parfois obligatoires pour monter un col, elles pourront également vous permettre de vous sortir d’un mauvais pas) ;
• un grattoir pour le pare-brise (si vous possédez un monospace, pensez à prendre un grattoir spécifique, avec un manche plus long) ;
• des gants ;
• des câbles de démarrage ;
• un dégivrant de serrure (à avoir dans la poche ou le sac à main !) ;
• une barre de traction pour pouvoir être remorqué le cas échéant ;
• une lampe de poche (les jours sont beaucoup plus courts) ;
• contrôlez la présence de l’outillage de bord (cric, manivelle…) et veillez à ce que la roue de secours soit bien gonflée et en bon état.