ACTUALITÉ
Nissan Pulsar

Premières impressions

Pour son retour dans le segment des compactes, Nissan propose une voiture pratique, confortable, assez bien équipée et surtout très spacieuse. Dommage, la réalisation finale manque un peu d’attention et la finition n’est pas au niveau des modèles phares du segment.

Test de la Nissan Pulsar

Depuis la mise en ligne de cette première impression, nous avons testé sur circuit la Nissan Pulsar 1.5 dCi 110 Euro 6.

Précurseur du segment des « crossover » avec le Qashqai et le Juke, Nissan ne proposait plus depuis 2006 de berline compacte, un segment aujourd’hui dominé par les françaises Renault Mégane et Peugeot 308 ainsi que par l’allemande Volkswagen Golf. Mais la Pulsar n’a pas vocation à affronter le trio de tête : elle devra se faire une place dans le milieu du segment face aux Mazda 3, Kia Cee’d ou Toyota Auris.

Qualité de vie à bord

La finition de l'habitacle de la Nissan Pulsar est juste moyenne.

Si la finition de la Pulsar est correcte, elle n’est toutefois pas au niveau des stars du segment. Son habitacle, bien réalisé, utilise en effet des matériaux souvent rigides et moyennement agréables au toucher. Les ajustements des différents éléments sont aussi corrects mais sans plus, et quelques écarts parfois irréguliers sont à relever, notamment du côté passager, au niveau de la boîte à gants. Cette dernière, d’un bon volume, est peu pratique à utiliser en raison de la forme particulière de son couvercle.

L’habitacle de la Pulsar séduit surtout par son grand volume et l’espace qu’il offre aux occupants. Ainsi, à l’avant comme à l’arrière, les passagers seront très bien installés. Même si le siège avant est reculé, l’espace restant pour les jambes, derrière, est largement suffisant. De ce point de vue, la Nissan supplante toutes les concurrentes. Nous avons noté quelques défauts d’ergonomie comme la position du réglage d’inclinaison du dossier du siège conducteur, très mal placé : selon la position du siège, il sera quasiment impossible de régler l’inclinaison car il est impossible de passer la main dans le minuscule espace séparant la contre-porte du siège pour attraper le levier.

Un volume généreux, même à l'arrière.

Au volant

Avec seulement deux moteurs (tous deux d’origine Renault) au catalogue, le choix sera vite fait ! L’essence pour les petits rouleurs (un autre bloc essence de 190 ch devait arriver début 2015), le diesel pour les autres. Le premier, un quatre cylindres 1,2 l de 115 ch, est agréable et offre des performances acceptables. On apprécie son silence de fonctionnement, son agrément et sa disponibilité à tous les régimes. Seules les relances en 6e s’avèrent un peu laborieuses ; il ne faudra pas hésiter à rétrograder pour obtenir une bonne accélération. Sur petite route de campagne et sur autoroute urbaine, avec bon nombre de ralentissements et d’accélérations, il affiche une consommation moyenne de 6,8 l/100 km, ce qui est assez raisonnable. Ça l’est d’autant plus que le diesel, un 1,5 l dCi de 110 ch, ne fait pas mieux avec le même type de conduite et une moyenne affichée de 6,7 l/100 km ! Il se montre également plus bruyant à l’usage, ce qui démontre aussi le manque d’insonorisation de cette version. Heureusement, à vitesse stabilisée, il arrive à rester plus discret, ce qui ne contrariera pas les longs voyages. Dommage, les bruits d’air sont assez présents à partir de 110 km/h et sur les routes en mauvais état, nous ayons noté des bruits de roulement prononcés.

Le moteur diesel n'est pas disponible en version à 130 ch.

Pour le reste, la voiture se montre très confortable et les sièges assurent un bon maintien en toutes circonstances. Les suspensions, même si elles sont un peu sèches sur les petits défauts, filtrent bien les irrégularités de la route et assurent un très bon guidage dans les virages.

Le comportement de la Pulsar est serein et ne présente pas de mauvaise surprise. Que ce soit sur route ou en ville, elle est confortable et agréable à conduire. Son grand pare-brise, un peu à contre-courant des créations récentes, offre une excellente visibilité au conducteur. C’est moins vrai pour la vision de trois quarts arrière. Mais si vous optez pour le modèle haut de gamme, ou l’option à 750 € sur l’avant-dernier niveau de finition, le système de vision à 360° vous proposera une « vue du ciel » de la voiture. Unique sur ce segment, ce système, que nous avons récemment utilisé sur la nouvelle Volkswagen Passat, recourt à un réseau de quatre caméras pour avertir le conducteur de la présence de n’importe quel obstacle situé autour de la voiture. De quoi effectuer une manœuvre sans encombre, même pour les moins doués !

Enfin, en série sur les deux derniers niveaux de finition, le système GPS avec écran tactile de 5,8 pouces se montre très agréable à utiliser. Il utilise le nouveau système Nissan Connect qui offre l’information Traffic, la cartographie Europe en 3D et toutes les connectivités (en plus de la liaison sans fil Bluetooth présente sur toute la gamme) permettant de brancher un appareil mobile.

La visibilité de trois quarts arrière laisse à désirer.

Sécurité

C’est l’un des atouts de la Pulsar que de disposer d’un équipement assez complet, innovant pour le segment. Par exemple le freinage d’urgence (jusqu’à une vitesse de 30 km/h), l’avertissement de franchissement de ligne, la surveillance d’angle mort et, bien sûr, le système de surveillance à 360°. Ce dernier reçoit même, pour la caméra arrière implantée dans le hayon, un système automatique de lavage et de séchage. Grâce à un logiciel de traitement d’image, le système détecte tout obscurcissement de l’objectif et envoie un jet d’eau pour nettoyer les salissures. Puis, pour éviter la formation de buée sur la lentille humide, un séchage est réalisé par envoi d’air comprimé.

La caméra de recul avec vision à 360° est une première pour ce segment.

La Nissan Pulsar en résumé

Avec la Pulsar, Nissan renoue avec le segment des compactes dont le constructeur nippon était absent depuis 2006. Le principal atout de cette nouvelle voiture vendue de 18 790 à 26 970 €  est de disposer d’un bon rapport prix/équipements (de 18 950 à 34 700 € pour une Golf) et d’une habitabilité quasi exceptionnelle pour le segment. Hélas, la finition perfectible et le choix très restreint de modèles ne lui permettront pas de jouer dans la cour des grands. La Pulsar est donc un choix dicté par la raison plus que par la passion et la recherche du plaisir de conduite.

Les +

Habitabilité

Rapport prix/équipement

Confort

Les -

Finition perfectible

Réglages du siège conducteur

Insonorisation

Gamme très limitée

Yves Martin

Yves Martin

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