ACTUALITÉ
Peugeot 208

Premières impressions

La nouvelle 208 permet à Peugeot de rajeunir son offre dans le segment très prisé des citadines. Pour se démarquer, le constructeur joue la carte de l’innovation et de la modernité. Pas certain que cela suffise à lui donner l’avantage. Prise en main avec notre journaliste.

Le segment des citadines est très concurrentiel et de nombreux modèles sont arrivés récemment sur le marché : Citroën C3 et Volkswagen Polo en 2009, Ford Fiesta en 2010, Opel Corsa et Toyota Yaris en 2011… Peugeot, avec sa 207 qui datait de 2006, se devait donc de réagir. Le lancement de la 208 lui permet de réactualiser sa gamme et d’offrir une voiture mieux finie, très bien équipée et disposant d’une ligne un peu plus moderne.

Qualité de vie à bord

Une ouverture à l’arrière peu pratique

Petite voiture, donc petit habitacle. À l’avant, l’espace est tout à fait raisonnable. À l’arrière, c’est différent. Déjà, l’accès aux trois places est un peu compliqué en raison de l’ouverture peu pratique et insuffisante des portes arrière. Et si une personne de grande taille est installée à l’avant, la place pour les jambes sera trop juste. Il sera difficile de s’installer correctement. Dès lors, inutile d’imaginer pouvoir loger trois passagers à l’arrière. Les cinq places conviennent pour un usage au quotidien, mais certainement pas pour des longs trajets. Cependant, à quatre, chacun disposera de la place suffisante et voyagera dans de bonnes conditions. Et cela d’autant que, à l’avant comme à l’arrière, les sièges sont confortables, même s’ils manquent de maintien latéral.

Un coffre aux dimensions classiques

Le coffre est d’un volume moyen pour la catégorie avec ses 285 dm3. En comparaison, une Renault Clio III dispose de 288 dm3 et une Volkswagen Polo de 280 dm3. Dommage que la banquette arrière fractionnable (2/3-1/3) ne soit proposée qu’à partir de la deuxième finition (208 Active).

Une « vraie » boîte à gants

Le rangement dans l’habitacle est exclusivement assuré par la boîte à gants très grande. Les vide-poches situés sur la console centrale et dans les portières sont peu pratiques. Quant aux deux porte-gobelets placés entre les deux sièges avant, on voit mal comment le conducteur pourrait les utiliser facilement.

Le volant masque une partie du combiné !

Pour autant, ce dernier trouvera facilement ses marques dans cet habitacle où l’ergonomie est assez bien pensée. Mais, si Peugeot a voulu faire un effet de style avec la position relevée du combiné d’instruments, dans la pratique, ce n’est pas la panacée. En effet, les plus petits seront gênés pour la lecture des informations car le volant masque la partie basse du combiné. Il faudra alors jouer avec les différents réglages du volant et du siège pour avoir une vision correcte de l’ensemble. À l’inverse, l’écran tactile monté sur notre version 1.4 HDi (il est de série à partir de la finition Active) apporte un réel confort d’utilisation. En s’inspirant des smartphones et autres tablettes, l’interface proposée a recours à des icônes très claires et très pratiques. Une innovation appréciable qui facilite grandement l’utilisation. Depuis cet écran et d’une simple pression du doigt, le conducteur peut gérer la radio, la navigation, les réglages d’affichage, l’ordinateur de bord… Un vrai avantage sur la concurrence.

Un écran tactile bien pensé et très pratique.

Au final, l’habitacle est assez plaisant. Les matériaux utilisés sont agréables. Là aussi le constructeur s’inspire du monde de l’électronique grand public en proposant des entourages en plastique brillant, à l’instar de ceux qu’on trouve sur les téléviseurs par exemple. C’est, certes, assez joli mais cela résistera-t-il aux contraintes d’un habitacle d’automobile ? Même constat pour la plage arrière, qui semble peu résistante et surtout dont le positionnement est très sommaire. Gare aux vibrations qui risquent de se manifester au fil des mois.

Au volant

Petit mais costaud. C’est en résumé ce qui caractérise le mieux notre diesel 1.4 HDi d’une puissance de 68 ch. En ville ou sur route, il est très à l’aise et s’affranchit de toutes les situations sans souci. Dommage qu’il soit vraiment très bruyant lors des accélérations franches (en cas de dépassement, par exemple). Heureusement, le bruit s’atténue à vitesse stabilisée sur route et autoroute. Côté appétit, le constat est plutôt bon. Sur un trajet mixte réalisé sur des autoroutes urbaines et en ville, le moteur n’a consommé, selon l’ordinateur de bord du véhicule, qu’une moyenne de 4,6 l aux 100 km (en comparaison des 4,3 l/100 km annoncés par le constructeur). À noter que la version 1,4 l e-HDi, pour 900 euros de plus, reçoit le système Stop & Start, ce qui permet au moteur de baisser encore sa consommation en ville. Une version à privilégier pour les automobilistes qui rouleront surtout en milieu urbain. Pour une conduite souple et performante (en termes de consommation), la voiture est équipée, dans toutes ses versions, d’un indicateur de passage de vitesses qui permet d’engager le rapport le mieux adapté à la situation et donc d’optimiser sa consommation.

L’indicateur de passage de vitesses

La boîte de vitesses à 5 rapports est facile à manipuler et précise. L’étagement des rapports est bien étudié jusqu’à la troisième vitesse, mais, entre la 4e et la 5e, c’est un peu moins vrai. S’il ne fait pas attention, le conducteur risque d’avoir à rétrograder assez souvent pour relancer la mécanique. La marche arrière, qui ne possède pas de système de blocage, s’enclenche également facilement et ne craque pas, même si elle est engagée alors que le véhicule roule encore un peu. En ville, on apprécie la direction très assistée qui permet de manœuvrer la voiture sans aucun souci : les créneaux pourront se faire sans forcer et sans fatigue. Une fois qu’on roule à vitesse plus élevée, l’assistance diminue et la direction devient, heureusement, plus ferme. C’est une bonne chose pour la stabilité de trajectoire sur route. Ainsi, la voiture se montre assez agréable à conduire et précise dans les virages. Les suspensions remplissent bien leur mission et apportent un bon confort aux occupants. Elles perdent toutefois en efficacité lorsque le revêtement se dégrade, ou lorsqu’on emprunte une route pavée, et elles ont du mal à filtrer correctement les déformations. Enfin, nous avons relevé un point plutôt gênant et qui pourrait s’avérer dommageable pour la mécanique : les réservoirs de liquide de refroidissement et de lave-glace sont situés l’un à côté de l’autre sous le capot. Attention à ne pas les confondre.

Les réservoirs de liquide de refroidissement et de lave-glace trop proches.

Sécurité

Dès le premier niveau de finition (Access), la nouvelle Peugeot reçoit un équipement de sécurité active assez complet. On trouve par exemple les systèmes antiblocage de freins ABS, avec amplification de la force de freinage en cas de freinage d’urgence, le contrôle de stabilité (ESP) ainsi que 6 airbags (frontaux, latéraux et rideaux) et le régulateur/limiteur de vitesse. La finition haut de gamme Féline dispose d’un éclairage statique d’intersection qui permet d’avoir une visibilité optimale vers les bas-côtés en virage.

Côté sécurité passive, la Peugeot 208 obtient 5 étoiles aux crash tests Euro NCAP.

Enfin, la Peugeot 208 marque la fin de la roue de secours de série, la voiture n’étant désormais livrée qu’avec un kit anticrevaison.

La gamme de Peugeot est encore un peu juste avec uniquement des carrosseries 3 ou 5 portes. Pour le moment, aucune version break (SW) ni coupé/cabriolet (CC) ne sont proposées. Mais l’arrivée d’une nouvelle concurrente, la Renault Clio IV en fin d’année, incitera certainement Peugeot à étoffer ses propositions. Pour autant, la nouvelle Peugeot dispose de bons atouts face à une concurrence assez rude. À commencer par une plage de prix souvent à son avantage puisque, pour une version à 5 portes, la fourchette s’étend de 12 550 euros (208 Access 1.0 VTi BVM5) à 21 850 euros (208 Féline 1.6 e-HDi BVM6). C’est en moyenne 1 000 euros de moins qu’une Corsa ou une Yaris. Dans ce segment, c’est la Dacia Sandero qui demeure la plus accessible, et de loin, puisque ses prix s’échelonnent de 7 900 à 12 600 euros.

La version 3 portes et la version 5 portes de la 208.

La Peugeot 208 en résumé

Avant l’arrivée du SUV 2008, la citadine de Peugeot, la 208, n’est disponible qu’en version à 3 ou 5 portes. Une version sportive est également proposée avec la 208 GTi qui utilise une motorisation essence 1.6 THP (moteur développé en collaboration avec BMW) de 200 ch. Cette GTi est conçue sur une base de 208 3 portes qui reçoit des équipements spécifiques à l’intérieur comme à l’extérieur.

Les Peugeot 208 testées par Que Choisir

Peugeot 208 1.2 VTi 82ch BVM5

Peugeot 208 1.4 e-HDi 68ch BMP5 BLUE LION

Les +

Moteur

Coût à l’usage modéré

Écran tactile

Ergonomie de l’habitacle

Les –

Accès aux places arrière

Détails de finition

Visibilité des compteurs

Yves Martin

Yves Martin

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