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Produits dangereux

En baisse, oui mais…

La Commission européenne vient de publier son rapport annuel sur le fonctionnement du système d’alerte rapide (Rapex) pour les produits dangereux non alimentaires. Avec, pour la première fois, une baisse des produits dangereux signalés. Une bonne ou une mauvaise nouvelle ?

Pour la première fois depuis 2004, le nombre de produits de consommation dangereux signalés dans l’Union européenne baisse : 1 803 alertes ont été émises en 2011, soit 440 de moins qu’en 2010. La Commission européenne s’en félicite. Pour elle, l’amélioration du système d’alerte rapide (Rapex) permet de détecter plus tôt et plus efficacement les produits dangereux et de les retirer plus vite du marché. Le hic, c’est que la Commission se réjouissait aussi les années antérieures alors que ce chiffre augmentait. À ses yeux, cela prouvait l’efficacité des contrôles et de la coopération entre États. Bref, que ça monte ou que ça baisse c’est toujours « une bonne nouvelle » !

Le Beuc (Bureau européen des unions de consommateurs), dont l’UFC-Que Choisir est  membre, est moins optimiste. « Nous espérons qu’il ne s’agit pas là du résultat d’une diminution des contrôles effectués par des gouvernements à court d’argent, une des explications potentielles données par la Commission européenne », déclare sa directrice Monique Goyens. La directive sur la sécurité générale des produits devant être révisée d’ici à la fin de l’année, le Beuc en profite pour rappeler ses demandes : la création d’un organe de coordination européen de surveillance du marché, l’accroissement du budget destiné aux contrôles, la création d’une banque de données sur les accidents et la possibilité pour tout consommateur de saisir ses autorités de tutelle (la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes – DGCCRF – en France).

Comme d’habitude, ces alertes concernent majoritairement des produits provenant de Chine. Au hit-parade des produits dangereux on trouve, dans l’ordre, les vêtements et articles de mode, les jouets, les automobiles, les appareils électriques et les cosmétiques. Six fois sur dix, l’alerte provient des pouvoirs publics. Même si les professionnels (fabricants, importateurs, distributeurs) ont l’obligation de les informer en cas de danger, ils ne le font que dans 38 % des cas. Des chiffres stables d’une année sur l’autre.

Les produits au rappel sur Quechoisir.org

Régulièrement, vous pouvez retrouver sur le site de Que Choisir les produits au rappel, que ce soit à l’initiative des fabricants, des producteurs, des distributeurs, des services de l’État ou de nos journalistes et ingénieurs.

Micaëlla Moran

Micaëlla Moran

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