Pas encore au point

Pour les vacances de février, c'est loupé. Contrairement à la promesse du gouvernement, la carte Enfant-Famille, censée ouvrir aux foyers modestes de moins de trois enfants le bénéfice de réductions sur les trajets en train, n'était pas prête pour les départs aux sports d'hiver. Et elle est toujours en suspens. « Techniquement, tout est au point de notre côté, affirme la SNCF, mais nous attendons une déclaration du gouvernement. » La mise en oeuvre dépend aussi de la Caisse d'allocations familiales (CAF) : c'est elle qui donnera aux familles intéressées l'attestation de droits indispensable à la délivrance de la carte. Les plafonds à ne pas dépasser pour obtenir le document devraient être ceux qui s'appliquent pour l'attribution de l'allocation de rentrée scolaire. Soit 27 472 euros de revenus annuels nets imposables pour deux enfants, 22 321 pour un enfant.

Une fois qu'allocations familiales, gouvernement et SNCF auront accordé leurs violons, les usagers n'auront que quelques démarches à engager pour obtenir la carte Enfant-Famille. Il suffira de se présenter au guichet de la SNCF muni de l'attestation de droits de la CAF, et le sésame sera immédiatement édité, moyennant 15 euros de frais de dossier. Dans un premier temps, la validité de la carte sera limitée à un an, mais à terme, elle devrait être étendue à 3 ans.

Concrètement, les réductions sur les voyages en train seront comprises entre 25 et 50%, et elles seront limitées aux trains à réservation obligatoire (TGV, Thalys, etc.). Il n'est pas exclu qu'elle puisse ensuite fonctionner pour des voyages sans réservation. Comme pour la carte Famille Nombreuse, qui continue d'exister pour les foyers de plus de trois enfants, d'autres avantages seront accessibles aux détenteurs, comme des rabais dans certains hôtels ou auprès d'agences de location de voitures. Au total, une cinquantaine de prestataires se sont engagés à proposer des ristournes aux détenteurs de la carte.