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Compteur Linky

Des électrosensibles gagnent contre Enedis

C’est une première en France. Un juge des référés du tribunal de grande instance de Toulouse interdit la pose de compteurs Linky chez 13 plaignants électrosensibles. Les militants anti-Linky crient victoire, peut-être un peu vite.

Même s’il ne s’agit que d’un référé, la décision du tribunal de grande instance de Toulouse a de quoi marquer les esprits. Jamais encore la justice n’avait donné raison à des communes ou des plaignants qui refusaient la pose du compteur Linky.

Voilà qui est fait, mais pour une raison très précise. L’ordonnance de référé s’appuie sur les certificats médicaux que les plaignants ont versé aux débats et qui attestent de leur électrosensibilité. Pour l’un, atteint d’une maladie de Lyme chronique, « son état s’est aggravé depuis la mise en place d’un compteur Linky ». Une autre présente « différents troubles oculaires rattachés à une hypersensibilité aux ondes électromagnétiques ». Un médecin précise que l’hypersensibilité de sa patiente aux champs électromagnétiques « nécessite la mise à l’abri de toute source électromagnétique, même de faible intensité, sous peine d’atteinte à sa santé sous la forme d’une détérioration cérébrale sévère ».

Au vu des 13 certificats médicaux produits, le juge enjoint à Enedis « de n’installer aucun appareil dit Linky ou autre appareil assimilé ou assimilable à raison de ses caractéristiques dans le domicile des demandeurs ou à l’extérieur de leur appartement ou de leur maison ».

Ce référé est néanmoins provisoire, en attente du jugement sur le fond. Nul ne peut en préjuger l’issue, mais les rapports qui se sont succédé, dont ceux de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), attestent d’émissions d’ondes très faibles. « Les compteurs Linky sont à l’origine d’une exposition comparable à celle d’autres équipements électriques déjà utilisés dans les foyers depuis de nombreuses années », précisaient les experts de l’Anses en 2016.

Même s’il va falloir patienter, le jugement sur le fond est déjà très attendu. 

Élisabeth Chesnais

Élisabeth Chesnais

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