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Nokia 3310

Que vaut la nouvelle version du mythique téléphone de Nokia ?

En février 2017, lors du Salon Mobile World Congress, Nokia annonçait le retour du célèbre 3310 dans une version dépoussiérée. Ce téléphone tout ce qu’il y a de plus basique, vendu à 126 millions d’exemplaires dans sa version initiale, est devenu le symbole de toute une génération, à l’époque où les smartphones n’existaient pas encore. Le Nokia 3310 version 2017, disponible depuis quelques jours dans le commerce à 69 €, est passé par notre laboratoire.

Aujourd’hui totalement dépassé sur le marché du smartphone, Nokia s’est offert un joli coup de com’ en annonçant, en février dernier, le lancement d’une version modernisée du célèbre Nokia 3310. Le fabricant s’était empressé de préciser que l’incontournable jeu Snake, indissociable du téléphone, serait de la partie. Sans lui, l’annonce serait retombée comme un soufflé tant le jeu a marqué sa génération. Attendu pour le début du mois de juin, le Nokia 3310 version 2017 est finalement arrivé dans le commerce début juillet, au prix de 69 €. Nous avons pris un malin plaisir à l’envoyer au laboratoire pour juger ses performances.

Le jeu Snake est de retour, dans une version modernisée.

Fonctions rudimentaires

Le Nokia 3310 version 2017 est un téléphone portable basique. Le fabricant a repris les codes esthétiques de la version initiale, avec une coque en plastique, un clavier physique et une batterie amovible (1 200 mAh). Il fonctionne avec le système d’exploitation Nokia Series 30+, sorti en décembre 2013. Son écran de 2,4 pouces (240 x 320 pixels) n’est pas tactile, le stockage interne est limité à 16 Mo (extensible par une carte micro-SD). Les fonctions restent rudimentaires : le 3310 sert à téléphoner. Attention, il est bibande (GSM 900 MHz et GSM 1 800 MHz) et ne fonctionnera pas dans tous les pays. Par ailleurs, la qualité du son lors d’un appel est correcte en réception, mais moyenne en émission : vos interlocuteurs ne vous entendront pas très bien. Notez enfin que le 3310 (2017) accepte les cartes au format mini-SIM. Les opérateurs fournissent actuellement des cartes multiformats à triple découpe, compatibles avec tous les téléphones. Mais si vous avez déjà utilisé le format nano-SIM, un adaptateur sera nécessaire pour réajuster la carte au format mini-SIM. Le téléphone intègre bien un navigateur Internet, mais sans Wi-Fi ni 4G et avec un clavier à touches, autant dire qu’il s’agit d’une fonction inutilisable. De manière générale, le multimédia n’est évidemment pas son fort. L’appareil photo de 2 Mpx offre des photos floues, et la vidéo n’est pas meilleure. Côté musique, les écouteurs fournis sont mauvais mais un bon casque relève nettement la qualité du son.

Autonomie et robustesse toujours au rendez-vous

Initialement lancé à la fin de l’année 2000, le Nokia 3310 est aussi devenu célèbre pour sa robustesse légendaire. Bonne nouvelle, la version 2017 a passé facilement notre test de chute, qui simule deux cycles de 50 chutes de 80 cm de hauteur. L’autre atout majeur du 3310 venait de sa redoutable autonomie. Avec 400 heures (soit 16,5 jours) en veille ou 18 heures en appel, le Nokia 3310 (2017) donne le change. Mais ces résultats sont en deçà de ce qu’annonce le fabricant (31 jours en veille et 22 heures en appel). Comptez 2 h 45 pour une recharge complète du téléphone.

Plus cher que la concurrence

Bien que les smartphones aient conquis les consommateurs au cours des dernières années, le marché des téléphones basiques n’est pas totalement éteint. En 2016, selon le cabinet Gartner, 400 millions de téléphones ont été vendus dans le monde, contre 1,5 milliard de smartphones. On trouve encore plusieurs modèles dans le commerce. Alcatel, Echo, Doro, Telefunken ou encore Wiko persistent sur ce segment de marché. Mais le niveau de prix reste le plus souvent en dessous des 69 € du nouveau 3310. L’Alcatel 2051D est par exemple vendu 40 €, le Wiko Lubi 4,18 € et l’Echo Clap 2, 20 €. Mais ceux-là n’entreront probablement jamais dans l’histoire.

2017 vs 2000 : des résultats comparables

Qualité d’écoute moyenne, très bonne solidité, bonne autonomie… À 16 ans d’intervalle, les deux versions du Nokia 3310 donnent des résultats assez comparables. À l’époque, le téléphone n’intégrait pas d’appareil photo. Il coûtait 197 € hors pack, un prix moyen comparé à ses rivaux d’alors : l’Ericsson T29s coûtait par exemple 341 €, le Siemens S40 456 € et le Sony CMD M25 culminait à 1 220 € ! Le Nokia 3310 n’était pas le plus cher, mais pas le meilleur non plus. Il n’était arrivé que 22e/30 lors de notre test labo de décembre 2001 (voir ci-dessous).  

Extrait de notre test de téléphones portables publié dans le numéro de décembre 2001.
Camille Gruhier

Camille Gruhier

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