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Quiz

Les aliments allégés ou enrichis sont-ils bons pour votre santé ?

L’industrie alimentaire a pris l’habitude de parer ses produits de promesses nutritionnelles, quitte à gommer, petit à petit, la frontière entre aliments et médicaments. 52 % de la population consomme des aliments enrichis (calcium, fer, etc.). Les aliments allégés ou enrichis sont-ils bons pour votre santé ? Démêlez le vrai du faux grâce à notre quiz !

1 • La meilleure façon de maigrir est de consommer des produits allégés en matières grasses.




Exact !

Attention !

Les produits allégés en matières grasses peuvent contribuer à limiter les apports en graisses, mais leur contribution reste modeste. En effet, 20 g de beurre allégé apportent la même quantité de graisses que 10 g de beurre classique.

Il ne faut pas oublier qu’un produit « allégé en matières grasses » peut très bien être riche en sucre, ou inversement ! Pour maîtriser son poids, on recommande une alimentation diversifiée avec des portions adaptées et des fréquences de consommation raisonnables, dans le cadre d’une bonne hygiène de vie (activité physique). En cas de surpoids important, un suivi par un professionnel de la nutrition s’impose.

2 • Lorsque l’on aime le goût sucré, il est préférable de choisir des produits « light » pour ne pas prendre de poids.




Exact !

Attention !

Malgré les nombreuses études scientifiques réalisées sur les produits « light » sans sucre, on n’a jamais réussi à démontrer qu’ils ont un intérêt sur le contrôle du poids, ni sur celui de la glycémie chez les personnes diabétiques ou sur l’incidence du diabète de type 2.

3 • Les produits alimentaires enrichis en fer, en calcium, etc. sont avant tout des concepts marketing.




Exact !

Attention !

Sur le plan médical, il n’existe aucun aliment, naturel ou enrichi, qui, pris isolément, aurait une action thérapeutique sur la survenue ou l’évolution d’une maladie. Exit donc l’aliment-médicament !

4 • Nous sommes tous carencés en vitamines et minéraux.




Exact !

Attention !

Les carences nettes sont exceptionnelles et ne concernent que des populations spécifiques : adolescents « accros » au hamburger-soda-frites, personnes âgées dénutries, femmes enceintes, marginaux désocialisés, végétaliens stricts, individus au régime.

Il se peut que les apports en certains nutriments (calcium, cuivre, bêtacarotène, vitamine E, B6, B1, etc.) soient légèrement inférieurs aux « apports journaliers conseillés ». La raison : la mutation de notre alimentation. Nous mangeons moins, mais consommons trop d’aliments sources de « calories vides » (soda, pâtisseries, sucreries). Alors, plutôt que de compenser par des aliments enrichis, il est conseillé de consommer des aliments frais naturellement sources de vitamines et de minéraux et si possible de préparer soi-même ses plats.

5 • Les aliments enrichis en fer ou en calcium : on peut en manger autant que l’on veut… ils ne peuvent que faire du bien.




Exact !

Attention !

Le surdosage n’est pas dénué de risques ! En effet, les oligo-éléments (zinc, cuivre, plomb, etc.) sont des métaux lourds. En cas d’excès, ils s’accumulent dans le corps et peuvent provoquer des intoxications. Par ailleurs, trop de vitamine A est dangereux pour la femme enceinte, de même que trop de vitamine D. Si on « abuse » du zinc pour doper son immunité, on peut observer une chute du fer dans le sang. Or, le fer joue un rôle majeur dans la lutte contre les infections !

6 • Les industriels racontent n’importe quoi.




Exact !

Attention !

La réglementation européenne se contente de vérifier scientifiquement la véracité d’une allégation, elle ne prend pas en compte sa pertinence du point de vue nutritionnel. Ainsi, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a validé de nombreuses allégations sur les vitamines du groupe B, pourtant en France la plus grande partie de la population ne souffre pas de carence avérée sur ces vitamines. Attirer l’attention sur ces nutriments a donc peu ou pas d’intérêt réel.

Par ailleurs, la réglementation n’interdit pas aux fabricants de rajouter des minéraux ou des vitamines, et ceci même dans des produits alimentaires déjà très riches en matières grasses, en sucre ou en sel. Dans ce cas, l’utilisation de ces allégations est faite dans un but marketing pour améliorer l’image nutritionnelle du produit.

7 • Les aliments enrichis sont nécessaires à notre bonne santé.




Exact !

Attention !

Une alimentation équilibrée répond à nos besoins nutritionnels. Avant tout, il s’agit d’adopter une alimentation variée et équilibrée. On peut manger de tout, mais en quantités adaptées, en privilégiant les aliments bénéfiques à notre santé (fruits, légumes, féculents, poissons…) et en limitant la consommation de produits sucrés (confiseries, boissons sucrées…), salés (gâteaux apéritifs, chips…) et gras (charcuterie, beurre, crème…).

8 • Les aliments enrichis sont chers.




Exact !

Attention !

Si les bénéfices de ces produits vantés par les industriels sont discutables, en revanche, leur coût élevé ne fait aucun doute.

9 • Il est recommandé de consommer des produits enrichis en oméga 3 pour éviter les maladies cardiovasculaires.




Exact !

Attention !

Les oméga 3 sont des acides gras essentiels. Notre organisme en a besoin mais n’est pas capable de les produire. Nous devons donc les trouver dans une alimentation variée :
‒ une consommation modérée de viandes et de produits laitiers gras (beurre et fromages gras) ;
‒ un choix judicieux de matières grasses pour la cuisine : pour la cuisson, on privilégiera les huiles végétales, en particulier l’huile d’olive. Pour l’assaisonnement, les huiles de colza et de noix sont les plus intéressantes ;
‒ une consommation de poisson au moins deux fois par semaine : les poissons gras comme le saumon, le maquereau, les anchois et les sardines sont de bonnes sources naturelles d’oméga 3.

Quant à la prévention des maladies cardiovasculaires, elle repose avant tout sur une activité physique régulière et une alimentation variée.

10 • Certains produits alimentaires enrichis pourraient se substituer aux traitements médicaux contre le cholestérol.




Exact !

Attention !

Certains aliments (margarines, produits laitiers) enrichis en phytostérols prétendent faire baisser le taux de LDL-cholestérol. Cependant, le bénéfice éventuel de ces produits doit être fortement relativisé. En effet, un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) publié en 2014, suite à une saisine de l’UFC- Que Choisir, indique que, pour 30 % des consommateurs, ces produits n’ont aucun impact sur le taux de LDL-cholestérol.

L’Anses ajoute que les preuves scientifiques sont insuffisantes pour considérer que ces produits font baisser le risque cardiovasculaire.

Il faut rappeler que le taux de LDL-cholestérol n’est qu’un facteur parmi d’autres (âge, antécédents familiaux, hygiène de vie, tabac, alcool, sédentarité…) pour estimer le risque cardiovasculaire. Par ailleurs, l’Anses souligne que les effets à long terme d’apports élevés de phytostérols sont encore mal connus. Il existe des quantités quotidiennes à ne pas dépasser qui doivent être indiquées sur les emballages. Si on consomme plusieurs produits « anticholestérol », on doit en tenir compte pour ne pas dépasser les doses maximales.

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