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Caméra embarquée pour voiture (vidéo)

La route sous surveillance

Les caméras embarquées pour voiture, appelées aussi dashcams, ont le vent en poupe. Résultat, les magasins regorgent de modèles plus ou moins performants. Il est donc judicieux de comparer les performances et les fonctionnalités de chaque produit avant l’achat. Prise en main de deux modèles, la RecMini de chez Road Eyes et la HP Car Camcorder F21, pour dégager les principales caractéristiques à prendre en compte avant de s’équiper.

Les images, venues de Russie ou de Chine, de caméras embarquées dans les voitures pullulent sur Internet. En France, elles commencent à faire des émules et les ventes de ces appareils sont passées de 28 000 à 370 000 unités en l'espace de 3 ans.

À l’origine de cet engouement, le besoin de prouver, dans les pays d’Asie, la non-responsabilité du conducteur dans un accident : il est en effet fréquent que des piétons se jettent littéralement devant le véhicule pour simuler un accident afin de soutirer une indemnité au conducteur.

Mais attention, pour le moment en France, ce type de caméra n’est que très peu  reconnu par les assureurs. Seul le fabricant français Road Eyes a signé un accord avec un courtier permettant de proposer une prime réduite aux conducteurs qui utilisent une caméra embarquée. Interrogée, la Macif nous répond de son côté que « les rapports qui conditionnent les assureurs, aujourd'hui, sont issus des conventions IRSA (dommages matériels) et IRCA (dommages corporels, jusqu'à 5 % d'AIPP*). Les moyens de preuve y sont exhaustivement listés et l'utilisation de la caméra n'y figure pas. En outre les moyens listés sont toujours des outils, ou des actes utilisés a posteriori, soit après sinistre, mais suffisamment forts pour reconstituer une situation venant de se produire (constat amiable par exemple). Ce n'est pas pour autant que des moyens de preuve autres que ceux actuellement recensés ne pourraient pas faire l'objet d'études à venir ».

Mais, si les assureurs n’utilisent donc, pour l’instant, pas officiellement les images tournées par ces boîtes noires vidéo, elles pourront, par exemple, servir devant un juge en cas de nécessité. Sans aller jusqu’à ce genre d’issue, une caméra pourra aussi aider à remplir un constat amiable en visionnant les images de la collision. Et, en cas de mauvaise foi d’un protagoniste, elles aideront alors à démontrer les responsabilités des personnes impliquées.

Ce gadget, pas vraiment indispensable, possède toutefois un effet secondaire bénéfique : se sachant « surveillé », le conducteur aura naturellement tendance à être plus respectueux au volant. Et ça c’est déjà un bon point.

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* Atteinte à l'intégrité physique et psychique.

Yves Martin

Yves Martin

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