BILLET DE LA PRÉSIDENTE
Dioxyde de titane

La logique de marché prime sur la santé publique

Décidément, l’interdiction du dioxyde de titane dans les produits alimentaires fait l’objet de nombreux revirements. Actée dans la Loi Alimentation en 2018, puis remise en cause par le gouvernement début 2019 avant une volte-face, suite à la mobilisation des ONG dont l’UFC-Que Choisir, l’interdiction du dioxyde de titane prévue par arrêté au 1er janvier 2020, est aujourd’hui remise en cause par… la Commission européenne.

Cette dernière, estimant que les données scientifiques sur les risques sont insuffisantes, entend annuler la mesure française. L’incertitude bénéficie à l’industrie, pas aux consommateurs… Mais où est passé le principe de précaution ?

Nous allons donc continuer à être exposés à cet additif contenu dans les aliments, alors qu’il est jugé « cancérogène possible pour l’homme »  par le Centre International de Recherche contre le Cancer.

Sans parler des cosmétiques et des médicaments où il est présent et donc ingéré tout pareillement. Qu’est-ce qui doit primer : le marché unique, fût-il morbide, ou la santé et l’environnement des européens ? Et dire que la Commission avait promis une nouvelle donne pour les consommateurs et l’environnement !

Alain Bazot

Alain Bazot

Président de l'UFC-Que Choisir

Lire aussi

Soutenez-nous, rejoignez-nous

La force d'une association tient à ses adhérents ! Aujourd'hui plus que jamais, nous comptons sur votre soutien. Nous soutenir

image nous soutenir

Newsletter

Recevez gratuitement notre newsletter hebdomadaire ! Actus, tests, enquêtes réalisés par des experts. En savoir plus

image newsletter