Audrey Vaugrente
La rééducation reste utile après 6 mois
Orthophonie, kinésithérapie, ergothérapie : les soins de rééducation ont un intérêt réel après un accident vasculaire cérébral (AVC). Ils devraient être proposés sur le long terme.
On retient plus volontiers les séquelles les plus marquantes d’un accident vasculaire cérébral (AVC), comme l’hémiplégie, l’aphasie ou la perte de mémoire. Mais celles de moindre ampleur ont un impact au moins aussi marqué sur la vie quotidienne des survivants. Jusqu’ici, aucune recommandation ne structurait ces soins en France durant la phase chronique de l’AVC – à partir de 6 mois après sa survenue. Ce manque est corrigé : la Haute Autorité de santé a passé en revue les différents actes proposés en rééducation post-AVC par les kinésithérapeutes, ergothérapeutes ou encore orthophonistes.
Le délai entre la survenue de l’AVC et sa prise en charge est crucial pour limiter la survenue ou la persistance de séquelles. Mais proposer une rééducation est tout aussi important. Elle est proposée à l’hôpital, rapidement après l’admission du patient, idéalement dans des unités spécialisées. Le but est de favoriser la récupération des zones du cerveau touchées par l’AVC, et ainsi réduire le risque de handicap. Ce qu’on sait moins, c’est que poursuivre la rééducation pendant la phase chronique est également utile. Mais tous les soins ne se valent pas, souligne la Haute Autorité de santé.
La balnéothérapie, les étirements ou encore l’acupuncture n’ont pas fait leurs preuves. En revanche, d’autres soins ont démontré un bénéfice durable. C’est le cas du biofeedback, des programmes d’activité physique – notamment d’endurance, ou encore de la réalité virtuelle en association à d’autres approches. Ces techniques aident à limiter l’impact des séquelles de l’AVC sur les gestes de la vie quotidienne, modérer la fatigue des patients et améliorer leur santé mentale.