Anne-Sophie Stamane
Une appli pour s’y retrouver
Partir en Europe muni de sa carte européenne d’assurance maladie est une sage précaution. Et pour savoir comment l’utiliser, il existe maintenant une application qui détaille pays par pays s’il faut avancer les frais, comment se faire rembourser, etc.
Depuis quelques années déjà, la carte européenne d’assurance maladie (CEAM) permet aux citoyens de l’Union européenne, de Suisse, du Liechtenstein, de Norvège et d’Islande de bénéficier des mêmes droits que les « locaux », et de se faire rembourser sur place en cas d’accident ou de maladie, quel que soit l’endroit où on se trouve. Reste que les garanties varient considérablement selon les pays et qu’il n’était pas simple, jusqu’alors, de s’y retrouver quand il s’agissait de consulter ou de se rendre à l’hôpital.
L’application « Carte européenne d’assurance maladie » proposée par la Commission européenne vient à point nommé clarifier les choses. Gratuite et téléchargeable sur tout type de smartphone, elle contient, pays par pays et dans toutes les langues, les informations indispensables pour s’y repérer. Ainsi, en la consultant, on apprend qu’une visite chez le médecin en Autriche est gratuite à condition qu’il soit affilié à une caisse régionale d’assurance maladie. De même, l’hospitalisation est gratuite, seuls des frais journaliers sont facturés pour les 28 premiers jours. En Allemagne, par contre, il faut payer chez le médecin un forfait qui permet de le consulter gratuitement pendant un trimestre. Cette somme n’est pas remboursable sur place, mais peut éventuellement l’être en France. Dans de nombreux pays – c’est le cas en France - il faut avancer les frais : on peut alors soit solliciter le remboursement localement, soit se faire rembourser une fois de retour chez soi, lit-on.
Conditions d’accès aux soins, remboursements, avance de frais : les informations sont aussi précises et pratiques que possible, et d’une utilité certaine dans le maquis des systèmes de santé européens.