Franck Attia
1 euro par jour = un ordinateur portable
Dès la rentrée de septembre, les étudiants pourraient se voir offrir la possibilité d'acheter un ordinateur portable à crédit pour la modique somme de 1 euro par jour. Comment ? « Grâce à un partenariat avec les constructeurs, les éditeurs de logiciels, les banques et les universités », explique François Fillon. En Père Noël estival, l'ancien ministre des Affaires sociales promet même un abonnement gratuit à haut débit sur les campus équipés en wi-fi, précisant que « une université publique sur deux sera équipée d'un accès wi-fi à la rentrée 2004 ».Cette annonce fait partie d'une série de mesures destinées à développer l'usage des nouvelles technologies en France. Fort d'un budget de 100 millions d'euros consacré au développement de la société de l'information, le ministère de l'Éducation nationale entend développer la formation des enseignants en la matière et généraliser le brevet informatique et Internet (B2i) à l'ensemble des lycées.Derrière ces ambitions affichées, de nombreuses questions restent cependant sans réponse. Pendant combien de temps les étudiants devront-ils payer la somme de 1 euro par jour ? Leurs parents pourront-ils souscrire ce crédit à leur place ? Ce crédit aura-t-il un coût ? Quels seront les portables proposés ? Qui paiera les éventuelles réparations ? Comment l'industrie de l'informatique va-t-elle réagir face à cette initiative ? En septembre 2001, une opération test du même acabit a été mise en place dans les Landes. Cette initiative pilote, intitulée « Un collégien, un ordinateur portable », n'a toujours pas été étendue aux autres régions.