L'alternative low-cost

En matière de téléphonie mobile, les utilisateurs occasionnels n'ont pas vraiment le choix. Soit ils optent pour un petit forfait de 30 minutes ou de 1 heure de communications par mois, proposés par la plupart des opérateurs, soit ils se tournent vers les cartes prépayées (Mobicarte et autres). Dans le premier cas, ils doivent s'engager pendant 1 ou 2 ans à payer chaque mois le montant du forfait, même s'ils n'utilisent pas tout leur crédit. Dans le second, ils doivent jongler avec les recharges en prenant garde à ne pas dépasser les dates de validité très courtes qui leur sont attribuées. En outre, le prix à la minute est élevé : autour de 50 centimes chez les grands opérateurs. Dans tous les cas, les minutes non consommées sont définitivement perdues.

Depuis quelque temps, une troisième solution s'offre à eux. Plusieurs opérateurs virtuels (ou MVNO) proposent des solutions sans engagement, sans forfait et à un tarif raisonnable, particulièrement adaptées aux « petits consommateurs » qui utilisent leur téléphone avant tout pour être joignables et passer quelques coups de fil. Chez Sim+, le dernier-né, chaque minute de communication est facturée 0,17 euro. Le total des communications passées est prélevé à la fin du mois sur le compte bancaire de l'abonné. Chez Zéroforfait, lancé en début d'année, le principe est le même, mais le prix à la minute est à 0,19 euros, le même tarif que chez Simyo, un autre opérateur qui, lui, demande à ses utilisateurs de créditer un compte avant d'appeler.

Ces opérateurs demandent, certes, qu'un minimum d'appels soient passés, faute de quoi la ligne sera coupée. Néanmoins, ce seuil est en général raisonnable : 15 euros sur 3 mois chez Zéroforfait, 20 euros sur 6 mois chez Sim+ et les crédits de Simyo (à partir de 10 euros) sont valables 3 mois. Par ailleurs, ces opérateurs limitent au maximum leurs frais de fonctionnement. Du coup, ces formules ne sont pas proposées en magasin (tout se fait par Internet ou par téléphone (1)), aucune facture papier n'est éditée (l'abonné la reçoit par courriel) et aucun téléphone subventionné n'est proposé (vous devez avoir le vôtre).

Avec leurs formules low-cost, ces petits opérateurs espèrent séduire un maximum de clients qui n'ont pas trouvé leur bonheur chez les grands opérateurs. Espérons-le. Pour l'instant, les opérateurs virtuels, censés doper la concurrence, ont attiré à peine plus de 5 % des abonnés à la téléphonie mobile.

1. Zéroforfait est vendu dans quelques bureaux de tabac.