Privé de camping-car

En septembre 2005, M. et Mme Reant, de Beuvry (62), achètent un camping-car Fiat pour 30 000 euros, avec livraison en avril. À la date convenue, ils prennent livraison du véhicule chez le dépositaire Havre-Caravano, près du Havre. Sur le trajet de retour à leur domicile, ils constatent un bruit anormal, notamment au braquage des roues directrices. Aussitôt, ils se rendent chez le concessionnaire Fiat de Béthune, qui note cette anomalie sur un ordre de réparation mais n'est pas en mesure de faire le nécessaire rapidement faute de disposer des pièces. M. et Mme Reant devront patienter 21 jours avant de disposer du véhicule, furieux d'être condamnés à rester chez eux les week-ends de Pâques, des 1er et 8 mai. Entre-temps, M. Reant a adressé un courrier recommandé avec AR à Fiat France pour savoir s'il pouvait entreprendre de longs trajets avec le camping-car une fois réparé. Dans sa réponse un mois plus tard, le constructeur ne conteste pas la réalité de l'anomalie et lui précise que le concessionnaire a procédé au remplacement des roulements avant. Cette reconnaissance du problème conduit M. Reant à contacter l'UFC-Que Choisir de l'Artois, afin d'être indemnisé des désagréments causés par cet achat. L'association locale conseille d'abord d'adresser un courrier recommandé à Fiat France demandant réparation à hauteur de 75 euros par jour d'immobilisation, sur la base du prix journalier d'une location de camping-car. Sans réponse du constructeur, l'association suggère alors de saisir le juge de proximité d'une demande de dommages et intérêts pour « privation de jouissance du camping-car acheté neuf et tombé en panne avec 200 km au compteur ». À l'audience du 28 septembre 2006, Fiat France, qui n'a pas jugé utile d'être représenté, a été condamné à verser 1 000 euros de dommages et intérêts à ses clients.