Faut-il encore acheter diesel ?

Encouragé par les constructeurs français, l’État a pris l’habitude de soutenir l’utilisation du diesel par différentes mesures : gazole moins taxé que l’essence ou encore défiscalisation pour les entreprises, qui n’ont, du coup, aucun intérêt à choisir des véhicules essence ou hybrides. D’autre part, comme les diesels émettent moins de CO₂ à puissance équivalente que les essences (ce qui ne veut pas dire qu’ils polluent moins), leurs ventes ont été subventionnées par le système de bonus/malus, instauré en 2008. Cela fait donc de longues années que la France privilégie la vente de moteurs Diesel – notamment pour des citadines. Le parc automobile français compte ainsi une majorité de moteurs fonctionnant au gazole : environ 26 millions de voitures sont des diesels sur un total de 39 millions d’automobiles (chiffre VP+VU). Ainsi, 62 % des voitures du parc fonctionnent au gazole, contre moins de 5 % à la fin des années 70.

Les moteurs essence font leur révolution

Couple abondant à bas régime, autonomie impressionnante et consommation très réduite : les avantages du diesel sont indéniables. Mais ce sont évidemment les mesures fiscales qui ont contribué à untel essor. Sous un délai maximal de cinq ans, les taxes sur le gazole (0,49 €/l hors TVA) et sur l’essence (0,64 €/l hors TVA)