Fabienne Maleysson
La pub, mieux vaut en rire
Des livres très drôles rappellent que la publicité a toujours tenté d’abuser de notre crédulité.
C’est une femme au foyer au regard morne enfermée derrière une barrière de balais. « Vous ne pouvez pas la libérer mais vous pouvez l’aider à se sentir moins anxieuse », rassure le slogan de cette publicité américaine pour un anxiolytique. Le déclic pour Annie Pastor, qui a eu l’idée de rassembler les publicités les plus « racistes, sexistes, ou tout simplement stupides », dont la grande majorité date des années 30 à 70.
Paru en 2012, le premier tome de son ouvrage, Les pubs que vous ne verrez plus jamais, a été suivi d’un « spécial sexisme » puis, cette année, d’un « spécial santé » (photo ci-contre). À ceux que les slogans malvenus ou mensongers agacent mais qui, au bout du compte, préfèrent en rire, ces trois opus (14,95 € chaque) promettent des moments délectables. Au fil des pages, les utilisateurs de détergents n’ont de cesse que de blanchir la peau des Noirs, la femme, dont « la place est au foyer, préparant à l’homme un repas délicieux », « aime ses compagnons » (le frigo, l’aspirateur et la cireuse). Quant aux hommes, « la plupart demandent “est-elle jolie ?” plutôt que “est-elle intelligente ?” ». Mais les plus belles perles se concentrent au chapitre santé. Pour rester en forme, les pubs conseillent l’héroïne contre la toux, les amphétamines contre
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