Fabienne Maleysson
A prendre avec des pincettes
Les technologies de l'infiniment petit sont de plus en plus utilisées dans la fabrication des produits de tous les jours. Des risques sont évoqués mais encore mal cernés. La communauté scientifique multiplie les mises en garde mais les décisions concrètes tardent.
Nanotechnologies. Le terme n'est pas encore familier aux oreilles des Français. Selon le sondage Eurobaromètre mené en 2005, seuls 55 % affirmaient « en avoir entendu parler » et il y a fort à parier qu'ils étaient encore bien moins nombreux à pouvoir en donner une définition précise. Pourtant, sans en être forcément conscients, nous nous servons de plus en plus souvent de produits issus de ces technologies : cosmétiques, pneus, matériels de sport... Selon une fondation américaine, 356 articles ou lignes de produits commercialisés dans le monde contiendraient des nanomatériaux (1). Un chiffre appelé à croître de manière exponentielle. Le revenu mondial généré par les nanotechnologies était de 40 milliards d'euros en 2001, on estime qu'il devrait atteindre 1 000 milliards en 2010-2015. Les tentatives d'inventaire menées ici et là ne peuvent pourtant prétendre à l'exhaustivité. Elles sont essentiellement basées sur ce que veulent bien dévoiler les industriels. Or, si certains d'entre eux font de l'utilisation de nanoparticules un argument de vente, d'autres préfèrent jouer la discrétion, craignant une possible réaction de méfiance des consommateurs.
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