Comment elle affecte notre santé

Environ 2 300 morts prématurées ont été évitées durant le premier confinement du printemps 2020. Comment ? Grâce à la baisse inédite des niveaux de pollution de l’air. Cette estimation, publiée en 2021 par Santé publique France, révèle l’impact de la pollution et le chemin encore à parcourir. Car si des efforts notables ont été réalisés en France durant les deux dernières décennies, avec des baisses continues de concentration de certains polluants dans l’air, la situation est loin d’être idéale. La France est encore régulièrement mise en cause pour des dépassements de seuils réglementaires de concentration de polluants dans l’atmosphère, qu’il s’agisse de particules fines ou de gaz comme l’ozone.

Un problème de santé publique

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les effets combinés de la pollution de l’air ambiant et de l’air intérieur sont associés à 6,7 millions de décès prématurés par an dans le monde. Un bilan proche de celui causé par le tabagisme ou la mauvaise alimentation. En Europe, selon l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), le nombre de décès liés à la pollution de l’air est nettement en baisse : un million annuel au début des années 1990 contre 431 000 en 2005. Mais celle-ci reste la menace environnementale la plus importante. Pour la France, les