par Perrine Vennetier
par Perrine Vennetier
Avec 4,25 millions de dollars l’injection, le Lenmeldy est devenu en 2024 le médicament le plus cher du monde. Ce triste record s’inscrit dans une tendance de hausse des prix, hors de contrôle, que les laboratoires essaient de justifier par des arguments fallacieux.
Ces trois dernières décennies, les nouveaux médicaments sont devenus de plus en plus chers pour atteindre des niveaux parfois exorbitants. Le mouvement s’amorce à la fin des années 1990, avec des traitements contre le sida à un prix équivalant à 10 000 € par an et par patient. Dans les années 2010, les traitements contre le cancer passent un seuil en atteignant 50 000 € par an, voire 350 000 € pour des traitements individualisés (dits CAR-T). En 2019, un record est pulvérisé avec le Zolgensma, une thérapie génique à 1,94 million la dose ! Depuis, trois autres médicaments ont franchi la barre des 2 millions (1).
Une explication souvent donnée pour justifier ces prix est que les médicaments coûtent cher en recherche, développement et production et que le prix d’aujourd’hui finance la découverte de ceux de demain. C’est séduisant, mais ce n’est pas vrai. De l’aveu même des laboratoires, pour 1 dollar gagné, environ 9 centimes sont réinvestis. De même, le prix de revient est déconnecté du prix demandé. Cela est devenu évident lorsque, en 2013, le premier traitement vraiment efficace contre l’hépatite B, le Sovaldi (sofosbuvir), est mis sur le marché en France. À 46 000 € la
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Perrine Vennetier
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