ENQUÊTE
Répression des fraudes

Une administration affaiblie

Coupés de la direction centrale, dispersés dans plusieurs services placés sous les ordres des préfets, les agents sont de plus en plus isolés et exposés aux pressions locales.

Premier décembre 2017 au soir, les services de la direction départementale de la protection de la population (DDPP) de la Mayenne sont alertés de la possible contamination de laits infantiles élaborés dans l’usine Lactalis de Craon. Les agents départementaux de la répression des fraudes démarrent dès le lendemain des investigations sur place. Mais ce n’est qu’une semaine plus tard que Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, adopte un arrêté de retrait-rappel de plus de 600 lots de lait infantiles en raison d’un « danger grave ou immédiat ». Pourquoi ce délai ? Une source proche du dossier confie que le véritable tournant de l’affaire a été l’intervention, le 7 décembre 2017, des agents du service national d’enquête (SNE) de la répression des fraudes. Ces derniers remettent leur rapport le lendemain et, moins de 24 heures après, le ministre décide le retrait de milliers de tonnes de lait. Grande différence entre les agents du SNE et ceux des DDPP : les premiers peuvent enquêter dans toute la France et croiser les informations. Les fonctionnaires des DDPP sont cantonnés au territoire départemental et ne peuvent en principe contrôler les entreprises dont le siège est situé en dehors. Avant la réforme de 2008, ces agents travaillaient en réseau, afin d’assurer

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Élisa Oudin

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