Arnaud de Blauwe
Secours d'urgenceDes délais qui s'allongent
Les statistiques officielles l’attestent, les pompiers mettent plus de temps qu’avant pour intervenir. Et, d’un département à l’autre, les écarts peuvent être importants.
C’est un rituel quand la presse relate un fait divers : « Les pompiers sont arrivés très vite. » Mais est-ce toujours le cas ? Les délais pour chaque département collectés par Que Choisir, de même que les témoignages recueillis nuancent cette affirmation. En dix ans, la rapidité moyenne d’intervention des pompiers a perdu une minute. Or, pour une victime, toute minute de perdue amoindrit les chances de survie ou augmente le risque de séquelles. Quant au feu, on connaît le dicton : la première minute, il s’éteint avec un verre d’eau, la deuxième avec un seau mais, à la troisième, il faut une citerne ! Officier de sapeurs-pompiers à la retraite et ancien expert judiciaire, Jean- François Schmauch connaît bien la question. D’emblée, il critique la fiabilité des statistiques que les départements fournissent à la Direction de la sécurité civile (voir tableau). « Pour qu’elles soient exploitables, il faudrait qu’elles reposent sur des critères identiques, ce qui n’est pas le cas », indique-t-il. Les moyennes affichées peuvent, dès lors, sembler flatteuses. « Dans le Rhône, le chronomètre s’arrête quand le premier engin arrive sur les lieux, même s’il est inadapté pour éteindre un feu, par exemple », assure un sous-officier en poste dans le Grand Lyon. De plus,
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