ENQUÊTE
Sociétés de recouvrement

Les dessous de l’industrie de la dette

Lettres de relance, coups de fil répétés, voire méthodes plus musclées, les sociétés de recouvrement de créances n’ont pas bonne presse. Mais qui sont-elles réellement et comment fonctionnent-elles ? Découverte d’une industrie qui aiguise les appétits des milieux financiers.

Courant 2016, Yvan, 36 ans, a la stupeur de recevoir un courrier pour le paiement de 11 580 € correspondant à un prêt non soldé pour lequel il avait passé un accord avec la Société générale, il y a dix ans. Aucune nouvelle de la banque jusqu’à ce jour de 2016…

Denis, 57 ans, a eu, lui, la surprise inverse le 12 mars 2015. Il a reçu une mise en demeure (avec menace de frais supplémentaires) pour des frais de résiliation de 27 €, facturés par GDF seulement douze jours auparavant… Une relance-­éclair cette fois !

Point commun, ces commandements de payer émanent de sociétés spécialisées dans le recouvrement de créances : Concilian (groupe Société générale) pour Yvan et Effico Soreco (groupe DSO) pour Denis. On compte en France environ 400 entreprises dans ce domaine. Mais une dizaine de poids lourds, notamment Intrum Justitia, DSO (Effico, EuroCall, Prestalliance, EuroActing…), EOS Credirec, MCS, Hoist, Nemo Recouvrement, Concilian, dominent plus de 85 % du marché. Ces grosses PME (de 100 à 200 salariés en moyenne) sont de plus en plus intégrées au sein de grands groupes internationaux. Leur principal métier

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Élisa Oudin

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