Un objectif très ambitieux

Parvenir à la neutralité carbone en 2050 : certes, l’objectif est impressionnant, mais il nous reste plus d’un quart de siècle pour y arriver. Par contre, 2030, c’est presque demain. Et d’ici là, la France est censée abaisser ses émissions de gaz à effet de serre (1) de 33 % par rapport aux derniers chiffres connus, ceux de 2022. Sachant qu’elles ont mis plus de 30 ans à descendre de 26 %, on comprend que les faire chuter d’un tiers en si peu de temps constitue un fameux challenge !

Chargé d’évaluer l’impact des activités humaines sur le climat, le Citepa a calculé qu’il fallait dorénavant réduire ces émissions de 4,1 % par an, soit deux fois plus en moyenne annuelle qu’entre 2019 et 2022. Certes, on a déjà fait mieux en 2020, mais c’était en pleine crise du covid. Si leur décroissance avait alors atteint un record (9,6 %), on le devait à la quasi-absence de trafic routier, ferroviaire et aérien, ainsi qu’à un hiver très doux. De même, en 2022, nous avons connu une telle explosion du coût de l’énergie que de nombreux acteurs, des industriels aux ménages, ont limité autant que possible leur consommation. Malgré tout, l’énergie et les transports ayant été de très mauvais élèves, les émissions n’ont été restreintes que de 2,7 %.

© Stephane AUDRAS/REA

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