Le vrai du faux

Publié le 26 septembre 2016

Le viager de nos grands-mères, c’est fini ! Mais, à en croire la plupart des émissions et des articles parus dans la presse ces dernières années, cette pratique, très ancienne, serait à nouveau au goût du jour. Elle aurait même le vent en poupe ! Le nombre de transactions augmenterait et pourrait même s’envoler à l’avenir... La vérité, sans fard ni artifice, est toute autre. Vrai-faux, comment démêler l’info de l’intox.

De plus en plus de Français craquent pour le viager

Faux et archi-faux. Il n’existe aucun chiffre officiel sur les ventes en viager en France. Alors, tout le monde y va de son estimation à la grosse louche. Les uns avancent 3 000 à 4 000 transactions par an, d’autres vont jusqu’à 9 000. La vérité se situe sans doute au milieu et représenterait à peine 0,2 % à 0,3 % du total des ventes dans l’ancien en province, selon le Conseil supérieur du notariat (1). Pas de quoi pavoiser donc ! Et les notaires sont formels : aucune évolution n’a été observée au cours de la dernière décennie.

Rester le plus longtemps possible à domicile

Vrai. C’est même la principale motivation des vendeurs, nous dit-on. Et nous sommes disposés à le croire tant l’équation semble d’une évidence enfantine. D’un côté, la France vieillit. Le nombre de 60 ans et plus pourrait bondir de 80 % à l’horizon de 2060, pour atteindre 23,6 millions de personnes. De