L'expert reste à sec !

Propriétaire d'une maison à Bruguières (31), René Ichanson souscrit auprès d'AGF une assurance multirisque habitation qui prend effet à compter d'avril 2002. Cette année-là, l'été est torride dans la région et la sécheresse provoque de graves dommages à beaucoup d'habitations dont la sienne. De larges fissures apparaissent sur ses murs. Un arrêté préfectoral ayant déclaré Bruguières « zone sinistrée », M. Ichanson signale le sinistre auprès de son assureur. S'en- suit un échange de courriers qui le conduit à douter de la volonté d'AGF de l'indemniser. Il contacte l'UFC-Que Choisir de Toulouse qui lui recommande de faire expertiser les dégâts. L'expert reconnaît que l'état de sécheresse est bien à l'origine d'un certain nombre de fissures. De son côté, la société d'assurances missionne une contre-expertise. Ses conclusions sont différentes mais l'expert de l'assurance, bien que d'accord avec celui de l'assuré pour réaliser des mesures techniques probantes (pose de témoins), oublie de le faire. Les expertises contradictoires ne permettant pas de concilier les deux parties, M. Ichanson, sur les conseils de l'association locale, porte son litige devant le juge de proximité de Toulouse. Ce dernier considère qu'en omettant les mesures techniques grâce auxquelles tout le monde aurait pu être mis d'accord, le rapport de l'expert d'AGF est en contradiction et reconnaît de facto que la sécheresse a causé les fissures. Il condamne AGF à régler 3 760 euros à M. Ichanson, montant correspondant au devis des travaux de réparation.