Boris Cassel
Vous avez 15 minutes maximum pour vous asseoir !
Le passager d’un TGV ou d’un Intercités dispose d’un quart d’heure pour prendre possession de sa place assise, faute de quoi son siège est susceptible d’être attribué à un autre voyageur. Une nouvelle règle qui vise, selon la SNCF, à faciliter le replacement des usagers.
Vous aimez commencer vos voyages en train par une longue pause-café au wagon bar ? Vous n’hésitez jamais à prendre le temps de discuter avec d’autres voyageurs avant d’aller vous asseoir ? Vous auriez tout intérêt à changer vos habitudes ! Car la SNCF vient d’inscrire une toute nouvelle règle dans ses conditions générales de vente (CGV) : « La non-revendication d’une place réservée, dans les 15 minutes suivant le départ du train de la gare indiquée sur le titre de transport, pourra entraîner la perte de la réservation de la place réservée et, plus généralement, de toute place assise. » En clair, si vous ne vous asseyez pas ou que vous ne posez pas vos affaires à votre place au cours du premier quart d’heure, votre siège pourra être réattribué à un autre voyageur. Et vous devrez vous trouver un autre point de chute !
Faciliter le replacement des clients
Contactée par Que Choisir, la direction de la SNCF assure que cette nouvelle règle découle des « Droits et obligations des voyageurs ferroviaires », une réglementation européenne de 2021. Cependant, nous n’avons pas trouvé trace de cette disposition dans le texte européen en question (1)… L’objectif de cette nouvelle règle serait, selon l’entreprise publique, de « faciliter le replacement des clients à bord en cas d’absence d’un voyageur ». En effet, certains voyageurs peuvent être autorisés à monter dans des TGV déjà complets, sans garantie de place assise. Il peut s’agir notamment de personnes qui ont loupé leur correspondance ou de détenteurs d’abonnements réservés aux très gros consommateurs de trains (Max actif, etc.). Plutôt que de les laisser voyager debout ou sur des strapontins, le contrôleur peut leur attribuer un siège libre. C’est ce qui fait dire à la SNCF que cette nouvelle règle inscrite dans ses CGV n’est pas là pour « prendre les clients en défaut mais trouver des solutions dans des situations particulières/exceptionnelles ». Et, assure-t-on, « si, in fine, le voyageur [titulaire de la place] se présente, le chef de bord est présent pour trouver une solution à cette situation ».