Livrets bancaires : Partager ses gains

Premières pierres de tout patrimoine, petit ou grand, les livrets sont davantage orientés sur l’aspect « solidaire » que d’autres produits, même si l’offre reste modeste. Et pour cause, le livret A (357,4 milliards d’euros d’encours à la fin avril 2022) n’a pas de vertu particulière en la matière, même si une partie de ses encours finance le logement social – impossible toutefois pour l’épargnant de savoir exactement comment est utilisé son argent. En seconde place, le Livret développement durable (LDD) est solidaire depuis fin 2016, d’où le « s » supplémentaire à son sigle (LDDS, 128,5 milliards d’euros d’encours à la fin avril 2022). Voyez dans celui-ci une première façon d’épargner responsable, une partie des capitaux collectés sur ce support servant à financer des PME françaises et l’économie sociale et solidaire (ESS), ainsi que les travaux d’économie d’énergie dans les logements anciens. Mais ne rêvez pas, cette part est mince. Elle représente moins de 30 % des encours du LDDS (soit moins de 38 milliards d’euros). Du reste, les obligations des banques envers ce livret, plafonné à 12 000 €, sont maigres. Elles ne doivent verser que 15 % des fonds à des projets écologiques et sociaux ; 85 % peuvent donc aller vers des entreprises polluantes… Ce produit porterait-il mal son nom ? Serait-il un