Efficace et moins cher

Dès qu’un moteur tousse, l’essence E10 fait souvent office de coupable tout trouvé. Face aux ratés du moteur de sa DS4 et au ventilateur de refroidissement qui s’obstine à tourner une fois le contact coupé, Benjamin conduit son véhicule au garage. « Si vous roulez à l’E10, ce n’est pas surprenant », lui affirme d’emblée le réparateur, qui impose la vidange du réservoir que Benjamin venait tout juste de remplir du carburant incriminé. En fait, le responsable du manque de puissance de la DS4 était la pompe haute pression d’alimentation en carburant. Rien à voir, donc, avec l’E10, cette essence coupée à l’éthanol. Même déconvenue pour Laurent avec son garagiste, qui lui intime de ne plus se servir de l’E10 pour retrouver toute la puissance du moteur de son C3 Picasso.

Les garagistes se dédouanent

Incriminer l’E10 de tous les maux semble monnaie courante chez certains garagistes pour dédouaner de pannes moins avouables la réputation de la marque. S’il causait véritablement des dégâts à la motorisation des véhicules, cela se saurait depuis longtemps. Car l’E10 (ou SP95-E10) n’est pas nouveau même si toutes les stations-service ne le délivrent pas. Ce carburant sans plomb 95 additionné de 10 % d’éthanol est depuis 2014, date d’entrée en vigueur