
Rosine Maiolo
Depuis 1976, tout citoyen est un donneur d’organes potentiel… sauf s’il s’y est opposé de son vivant. Explications et procédure.
Que vous soyez pour ou contre le don d’organes, cela importe peu. Ce qui compte c’est de faire connaître votre position. Si vous ne dites rien, la législation en vigueur est telle que votre consentement à un prélèvement d’organes après votre décès est présumé. En présence d’un donneur d’organes potentiel et avant d’envisager un prélèvement d’organes, l’équipe médicale consulte le registre national des refus. En l’absence d’opposition enregistrée, les proches sont consultés. Ils n’ont pas à décider à la place du défunt. Ils sont simplement les témoins de sa parole en faisant part de l’éventuel refus, écrit ou oral, de prélèvement d’organes que le défunt aurait exprimé auprès d’eux.
Si vous ne souhaitez pas donner vos organes et tissus, les trois seuls moyens pour vous opposer aux prélèvements après votre mort sont :
Vous pouvez être très précis dans vos souhaits lors de votre inscription sur le registre. Vous pouvez exprimer une opposition au don pour tous les organes ou seulement pour certains parmi le foie, les reins, le cœur, les poumons, le pancréas, les intestins. De même, votre opposition est enregistrée pour tous les tissus ou seulement pour certains parmi les cornées, la peau, les vaisseaux, les valves, les os, tendons et cartilages. Le choix vous appartient.
Coût : Gratuit.
À noter. L’inscription sur le registre national des refus est révisable et révocable à tout moment.
Dans la mesure où nous sommes tous présumés donneurs d’organes et de tissus, le consentement à un don d’organe ne doit pas avoir été clairement exprimé du vivant. Toutefois, il est prudent, si vous êtes favorable à un don d’organes après votre mort, de faire connaître votre position à vos proches.
Coût : Gratuit.
Les médecins ont besoin d’expérimenter sans cesse de nouvelles pratiques chirurgicales afin de parfaire leur formation. Faire don de son corps pour la recherche anatomique est un acte généreux qui doit être décidé du vivant. Si vous ne prenez aucune disposition, votre famille ne pourra accomplir aucune démarche en ce sens à votre décès.
Prenez contact avec la faculté de médecine la plus proche de votre domicile, ou l’école de chirurgie, comportant un service de don du corps. Une liste de ces établissements est disponible sur le site de l’Association française d’information funéraire. À réception du dossier complet, l’établissement vous adressera une carte de donneur. Elle devra être conservée sur vous car au moment du décès le corps ne pourra être transféré que sur présentation de l’original de cette carte.
Coût : La plupart des écoles ou facultés vous demanderont une participation de quelques centaines d’euros pour couvrir les frais de transport et d’incinération.
Rosine Maiolo
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