ENQUÊTE
Accident aérien

Pourquoi un Français vaut moins qu’un Américain…

Novembre 2001. Le vol 587 d’American Airlines s’écrase à New York, tuant 260 personnes. Interrogés à chaud, les experts évoquent un coût d’un milliard de dollars pour la compagnie. On apprend que l’avion transportait surtout des Dominicains. Les experts réévaluent immédiatement leur estimation à la baisse : 500 millions d’euros suffiront.

Choquant, mais logique. Si un Slovène et un Autrichien, aux profils identiques (même âge, même métier, mêmes charges de famille) décèdent côte à côte, la famille autrichienne sera mieux indemnisée, tout simplement parce que le coût de la vie, au sens trivial du terme, est plus élevé en Autriche que dans le pays voisin. Un père de famille français, en décédant, laisse ses enfants à la charge d’un système de santé et d’éducation quasiment gratuit. La situation est différente aux États-Unis et les assureurs en tiennent compte.

Dans le cas des accidents aériens, ils se plient à la convention de Montréal de 1999. Elle pose une responsabilité de plein droit de la compagnie, à hauteur de 135 000 euros environ par passager (la convention parle de 100 000 droits de tirages spéciaux, une unité de compte du Fonds monétaire international basé sur un panier de monnaies). Les assureurs vont souvent au-delà, afin d’éviter un procès au pénal.

Des écarts de 1 à 66 d’une victime à l’autre

Quand le Concorde s’est écrasé au départ de Roissy en 2000,

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Erwan Seznec

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