Le Nutri-Score dégringole

Vous ne regarderez plus jamais votre bol de Nesquik comme avant ! En mars dernier, un comité composé de 13 scienti­fiques européens a annoncé d’importants changements dans le mode de cal­cul du ­Nutri-Score des boissons. Il était grand temps, car la version actuelle de cet indicateur de qualité nutritionnelle, développé il y a près de 10 ans, présente un défaut majeur concernant les liquides. Tous ceux qui contiennent au moins 80 % de lait, ainsi que l’ensemble des alternatives végétales à base de soja, d’amande, d’épeautre, etc., sont considérés comme des aliments solides, et non comme des boissons. Cette spécificité leur permet de décrocher des notes très flatteuses, même en cas de teneurs élevées en sucre et en gras. Un exemple criant de ce problème étant le Nesquik allégé, qui arbore, grâce à son score obtenu sur le critère d’une dilution dans du lait, une imbattable lettre A sur fond vert (échelle allant jusqu’à E, sur fond rouge).

À l’origine, cette faveur aurait été accordée aux boissons lactées « afin de mieux prendre en compte la valeur nutritionnelle de ces produits (présence de protéines et de calcium, en particulier) », si l’on en croit Santé publique France, l’établissement initialement chargé de mettre au point cet outil. Quant aux breuvages végétaux, ils auraient