ENQUÊTE
Concours de vins

La foire à la médaille

Entre multiplication des concours et généreuse ­distribution des médailles, les distinctions dans le vin perdent en pertinence. Notre test de dégustation le prouve !

La scène se passe à Frontignan-la-Peyrade (Hérault), « capitale mondiale du muscat », le 4 juillet. Sous une chaleur de plomb, un groupe commence à se former à l’ombre de la maison Voltaire, où se tient la 18e édition du concours Muscats du monde. Ce sont des jurés qui sortent de deux heures d’un minutieux travail d’évaluation. Répartis en divers groupes (doux, secs, effervescents…), ils ont chacun évalué 15 vins. La conversation, pour ces habitués, tourne à l’échange d’anecdotes âpres sur les concours du printemps à Mâcon, Orange ou Paris : « J’ai vu un juré débutant formé au fur et à mesure de la dégustation par sa femme » ; « Sur ma table, un œnologue a reconnu – au brûlé du tonneau – le vin d’un ami et a insisté pour qu’on le distingue » ; « Deux comas éthyliques sur un week-end de concours, ce n’est pas normal. » Les concours de vins virent-ils au grand n’importe quoi ?

Le récompenses pleuvent

Depuis la création du Concours général agricole (CGA) par le ministère de l’Agriculture, en 1870, les compétitions viticoles se sont multipliées. Il y en aurait aujourd’hui près de 200 en France, dont 130 sont certifiées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). En 2013, seulement 11 étaient certifiées !

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