Les frais hallucinants des minicrédits

Décrocher en un instant ou en quelques clics une avance de 50, 100 ou 200 € pour éviter un découvert bancaire, payer ses courses ou encore céder à la tentation d’un achat compulsif ? C’est simple comme un claquement de doigts. Une poignée d’entreprises proposent aujourd’hui des miniprêts de dépannage dont les montants vont de 25 à 1 000 €. Ces derniers rencontrent un grand succès en raison de la dégradation de la situation économique liée à la pandémie de Covid-19. Les consommateurs traversant une mauvaise passe affluent. « Nous assistons à une augmentation des demandes sur les derniers mois, notamment de populations très fortement impactées par la crise (free-lances, indépendants, étudiants…) ou de personnes qui contractent un emprunt en prévision de temps difficiles », confirme Riadh Alimi, le dirigeant de Finfrog.

Cet acteur français et ses concurrents ­ – Bling, Cashper ou encore Floa Bank (le nouveau nom de la Banque Casino) – ont un argument choc : la rapidité. D’abord, pour l’étude de la solvabilité des demandeurs, qui reçoivent une réponse presque instantanément ou, au plus tard, dans la journée. Si ces sociétés réagissent aussi promptement, c’est parce qu’elles peuvent consulter les comptes bancaires des consommateurs grâce à la directive européenne sur les