Le photovoltaïque au service de l’agriculture ?

La vue n’a rien de banal. Des panneaux photovoltaïques surplombent les plants de vigne à 4 m de hauteur, ils s’inclinent plus ou moins pour laisser passer la lumière ou se positionnent quasiment à l’horizontale pour les protéger. C’est ce qu’on appelle l’agrivoltaïsme, une alliance entre la protection des cultures et la production d’électricité solaire. Pour Pierre Escudié, viticulteur propriétaire du domaine familial de Nidolères, dans les Pyrénées-Orientales, mener cette expérimentation relevait de l’évidence. « Sous l’effet du réchauffement climatique, la vigne souffre énormément, les rendements baissent, les revenus aussi et les terres incultes augmentent. Il faut absolument la protéger pour que l’activité reste viable », explique-t-il. Deux vendanges plus tard, les résultats sont là. « Qualitativement, on a rétabli l’équilibre entre l’alcool et l’acidité. Par rapport à la parcelle témoin sans panneaux, on a un degré alcoolique de moins. On note aussi -25 % d’évapotranspiration, ce qui réduit les besoins d’irrigation. Comme il fait plus chaud sous les panneaux par temps de gel, moins chaud en période de canicule, les raisins sont de meilleure qualité. »

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