Le grand gagnant de la crise sanitaire ?

Nous sommes le lundi 26 octobre. Alors que je m’attelle à la rédaction de cet article, trois courriels arrivent. À 10 h 26, l’entreprise Les belles musettes se félicite de l’obtention du label Origine France garantie pour ses « emballages cadeaux écoresponsables ». Une cinquantaine de minutes plus tard, le ministère de l’Économie m’invite à une matinée d’échanges sur le thème « (Re)localiser ». Puis, à 11 h 26, le fabricant Lifeaz annonce le lancement de Clark, « le premier défibrillateur made in France connecté ». Voilà une triple confirmation que le made in France est plus que jamais d’actualité. Le sujet n’est pas nouveau (dès 2015, le documentaire Made in France – L’année où j’ai vécu 100 % français, de Benjamin Carle, avait rencontré un beau succès et incité plusieurs entrepreneurs à se lancer dans l’aventure), mais il suscite un regain d’intérêt depuis le confinement. « Cela a été un électrochoc, résume l’ancien député Yves Jégo, fondateur et président de l’association Pro France, qui gère le label Origine France garantie. Nos concitoyens ont douloureusement réalisé que la perte de souveraineté industrielle avait des conséquences concrètes, qu’on ne pouvait plus fabriquer masques, blouses et respirateurs. » Une raison de plus pour promouvoir le made in