Laurence Delain-David
L'investissement socialement responsable, fer de lance du développement durable
Apparus en France dans le courant des années quatre-vingt, les fonds d'investissement socialement responsable (ISR) représentent aujourd'hui toujours moins de 1% des encours gérés sous forme d'Opcvm. Concentré sur 44 sociétés de gestion, le marché de l'investissement socialement responsable se caractérise par une augmentation de la taille des fonds. Près de 50% d'entre eux dépassent aujourd'hui les 40 millions d'euros d'actifs (ils étaient moins d'un tiers un an auparavant).
Du point de vue des flux, l'évolution de ce marché est nettement plus marquée. «L'encours des fonds ISR a progressé de 94%, passant de 5 milliards d'euros fin 2004 à presque 10 milliards fin 2005», remarque-t-on chez Novethic. Les fonds de droit français (les chiffres précédents incluent des fonds de droit luxembourgeois accessibles sur le marché hexagonal) totalisent à eux seuls un encours de 5,7 milliards d'euros, contre 3,6 milliards fin 2004 et moins de 1 milliard en 2001, soit une multiplication par six en moins de six ans.
> De l'éthique au socialement responsable
En l'espace de quelques années, l'univers de l'ISR s'est sensiblement modifié en France. Au départ, on ne parlait d'ailleurs pas de fonds «socialement responsables» ou de «développement durable», mais simplement de fonds «éthiques», dont la logique d'investissement reposait sur l'exclusion d'un certain nombre de
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