Élisabeth Chesnais
Les risques enfin reconnus
Championne du nucléaire, la France a toujours eu du mal à admettre les dangers de la radioactivité. Pour preuve le radon, un gaz radioactif naturel présent dans tous les sols, et qui s’en échappe très facilement pour s’accumuler dans l’habitat. Or il est connu pour être cancérogène par inhalation depuis 30 ans, et se classe comme deuxième cause de cancer du poumon derrière le tabac. Pourtant, tous les gouvernements ont préféré ignorer le problème du radon dans les logements, contrairement à de nombreux autres pays. La stratégie nationale vient seulement d’évoluer… sous la contrainte de la directive européenne Euratom ! Désormais, tout le monde peut savoir s’il habite une commune plus ou moins à risques. Habiter en zone 3 (risque important) accroît le risque de teneurs élevées dans son domicile, mais il existe des configurations de maisons propices à l’accumulation de radon un peu partout, y compris en zone à risque faible. Le radon étant inodore et incolore, il est indétectable. En cas de doute, le seul moyen de savoir consiste à faire une mesure. Des teneurs élevées imposent ensuite d’adopter les bons remèdes, que notre enquête détaille. Si le seuil officiel acceptable est fixé à 300 becquerels par mètre cube d’air, il ne faut pas s’en contenter. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait préconisé 100 becquerels par mètre cube d’air, et moins on respire de radon, mieux c’est.
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