Des billets à prix cachés

Voilà un coup de gueule remarqué que les clients de l'aérien auront certainement apprécié. Cet été, le commissaire européen en charge des transports, le Français Jacques Barrot, est monté au créneau pour déplorer l'opacité qui entoure le prix d'un billet d'avion. En cause, les publicités qui mentionnent des tarifs alléchants. Alléchants mais incomplets car ils ne tiennent pas compte des taxes dites d'aéroports. Elles sont appliquées de la même manière à toutes les compagnies qu'elles soient classiques, charters ou à bas coûts (low-costs). Et, dans les publicités, elles sont souvent précisées en petits caractères, par renvoi d'astérisque.

Séduits par tel tarif à 69 euros, 19 euros, voire 1 euro pour des destinations plus ou moins lointaines, les voyageurs se précipitent pour réserver. Mais s'ils arrivent à décrocher un billet (peu d'élus, en définitive), ils découvrent vite que la facture finale n'aura rien à voir avec ce prix cassé annoncé. Ils doivent en effet compter avec les fameuses taxes facturées en sus qui peuvent monter jusqu'à 55 ? sur un vol simple Marseille-Orly, 100 euros sur un Orly-Venise (A/R) ou encore 185 euros sur un Roissy-CDG(1)-Prague (A/R). Soit, en général, jusqu'à près de la moitié du montant total