Bien utiliser les produits antimoustiques
Les produits répulsifs, à appliquer sur la peau, s’avèrent utiles pour se protéger des féroces attaques de moustiques. Mais attention, quelques précautions s’imposent.
Comme chaque été, les pharmacies et supermarchés proposent une grande variété de répulsifs, qui éloignent les moustiques sans les tuer. Parmi les substances actives recommandées, quatre sont souvent présentes : le DEET, l’IR3535, l’icaridine (ou KBR3023) et l’huile d’eucalyptus citronné – que l’on trouve aussi sous les noms d’eucalyptus citriodora oil dans les ingrédients, PMD dans sa forme synthétique et citriodiol en nom commercial.
Faire son choix
Le choix d’un produit repose sur un compromis entre l’efficacité et le risque pour la santé de l’homme et l’environnement. Le DEET, par exemple, provoque des irritations sévères des yeux et est nocif pour les organismes aquatiques, avec des effets néfastes à long terme.
- En zones tropicales où les moustiques sont vecteurs de maladies terribles (paludisme, dengue, chikungunya ou Zika), les produits les plus concentrés, plus toxiques mais plus efficaces, comme le DEET de 30 % à 50 %, sont recommandés. Les femmes enceintes ne doivent normalement pas s’exposer à de tels produits, mais cet usage est toléré en zones à risque élevé de transmission de maladies.
- En France métropolitaine où, à l’exception de très rares cas, ni les moustiques « classiques » ni les moustiques tigres ne transmettent de maladies, une protection plus « légère » est appropriée. On choisira des produits à base d’icaridine ou d’huile d’eucalyptus citronné. L’IR3535 a une efficacité souvent moindre, mais son innocuité en permet l’usage sur les petits enfants.
- L’âge est un critère. Les répulsifs sont à éviter avant 6 mois. Des protections type moustiquaires sont préconisées. Ensuite, les recommandations varient selon les dosages (voir tableau). Attention aussi chez les femmes enceintes.
- En théorie, plus le produit est concentré, plus il est efficace. Mais les tests réalisés par Que Choisir montrent que la formulation joue un rôle crucial. Ainsi le Forclaz spray jaune à 20 % d’icaridine protège plus de 8 h tandis que l’Insect Écran spécial tropiques, malgré ses 25 % d’icaridine, ne protège qu’une demi-heure - c’est clairement insuffisant !
À noter : tous ces produits sont également efficaces contre les tiques.
Appliquer correctement
- Les répulsifs peuvent réduire l’efficacité des protections solaires. Si vous devez user des deux conjointement, commencez par la crème solaire, puis attendez 20 min avant d’appliquer l’antimoustique.
- Quand vous utilisez un spray, ne vaporisez pas directement sur le visage mais dans vos mains, puis étalez en évitant la bouche et les yeux.
- Respectez les doses. Pour être bien protégé, plusieurs pulvérisations par application sont nécessaires, à répéter sur chaque zone du corps. Ces indications sont généralement indiquées sur l’emballage. Mais attention, inversement, à ne pas multiplier la fréquence des applications : au maximum 3 fois par jour pour les adultes, parfois moins.
- Ne mettez pas de répulsif sur une peau lésée (plaie, brûlure…).
Les précautions selon les répulsifs
Substance active | Exemples de produits (concentration) | Enfants | Effets indésirables |
DEET |
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Huile d’eucalyptus citronné |
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Icaridine |
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IR3535 |
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→ Source : Recommandations sanitaires aux voyageurs, 2022.