Reportage chez Karine, à Nîmes (Gard)

À Nîmes, dans la maison de Karine, nichée en pleine garrigue, vivent deux mamies d’adoption : Clémence, depuis plus de trois ans, et Blanche, depuis cinq semaines. Elles sont chouchoutées sept jours sur sept par cette dynamique quadragénaire, qui a travaillé deux décennies dans l’entreprise familiale de transport de personnes à mobilité réduite. Karine était lasse de sillonner les routes. « Il y a cinq ans, je me suis offert une reconversion professionnelle. À peine nous avions achevé de rembourser le prêt de la maison que, le mois suivant, nous souscrivions un emprunt avec mon mari (110 000 € sur 15 ans) pour financer des travaux d’agrandissement », détaille-t-elle.

Une aile de 110 m² voit le jour, dotée de trois chambres, d’une salle de bains assez grande pour accueillir un fauteuil roulant et un aide-soignant, deux toilettes, un salon bibliothèque et une cuisine qui communique avec le reste de la maison. Tout est pensé pour les résidents : des étiquettes sur les placards indiquent leur contenu, verres, assiettes, torchons, etc., ou identifient la nature des objets, poubelle, frigo… Un éclairage à détecteur de mouvement sécurise les déplacements nocturnes, des mains courantes équipent les murs, des sonnettes trônent sur les tables de nuit afin d’alerter Karine en cas de besoin. « Je mets tout en œuvre