Morgan Bourven
Le bio se fait attendre
Plusieurs cuvées de champagne montrent qu’on peut se faire plaisir tout en respectant l’environnement.
Une année « exceptionnelle ». Des raisins « qualitatifs » en abondance. Les vignerons champenois sont sur un nuage depuis la fin des vendanges. Les murs de grappes visibles sur les vignes depuis le printemps laissaient présager des rendements hors du commun : avec 14 000 à 15 000 kg récoltés en moyenne par hectare (kg/ha), l’objectif des 10 800 kg/ha a été dépassé presque partout. Après plusieurs années de petites récoltes, les vignerons en ont profité pour reconstituer leur réserve, ce qui consiste à garder des vins en cuve les bonnes années pour compenser celles de vaches maigres.
La production verte est marginale…
Sans être rabat-joie, notons que ces rendements ont été atteints avec des méthodes conventionnelles d’élevage de la vigne. Ils ne sont pas uniquement dus au climat favorable cette année – un hiver pluvieux ayant gorgé les sols d’eau, suivi d’un printemps et d’un été ensoleillés et chauds. Car les vignerons certifiés bio sont très rares en Champagne : en 2017, ils ne couvraient que 1,9 % des 34 000 hectares de l’appellation, selon l’Agence Bio. Le faible nombre de bouteilles « bio » dans notre sélection, déjà relevé par des lecteurs lors de notre test de décembre dernier, n’est donc pas un choix de notre part mais une limitation inhérente au marché.
… mais de qualité !
Produire propre est
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