Les loteries ne jouent pas franc jeu

Il y a loterie et loterie. Celles organisées par les entreprises de vente par correspondance (VPC) n'ont cessé, et souvent à juste titre, d'avoir mauvaise presse (QC n° 325) et font l'objet de procès (voir encadré p. 49). Tout laisse à penser que la récente décision de la Cour de cassation condamnant MFD (Maison française de distribution) à verser les 15 240 euros du lot promis à un particulier soutenu par l'UFC-Que Choisir sonnera le glas de ces procédés douteux (1).

Aujourd'hui, les jeux foisonnent. On en trouve sur les emballages de café, de shampoing, de boisson gazeuse... Du 1er janvier 2001 au 31 mai 2002, l'UFC-Que Choisir de Quimper les a recensés et s'est penchée sur les 178 opérations les plus généreusement dotées. Et les a toutes testées anonymement: envoi du bulletin de réponse ou appel au numéro indiqué, demande d'envoi du règlement, demande de remboursement des frais d'envoi ou d'appel. Elle a ensuite écrit officiellement aux enseignes concernées pour obtenir le règlement, mais surtout pour connaître le nombre de gagnants et la nature des lots distribués, ainsi que le sort réservé aux autres.

Peu de transparence

Au final, et souvent après l'envoi d'une seconde lettre recommandée, le taux de réponses est faible: 17,8 %. Ainsi, Auchan,