Se payer des congés

« Le temps, c’est de l’argent », a pu dire Benjamin Franklin. Le problème, c’est que lorsqu’on a l’argent, on n’a pas le temps. Et quand on a le temps, on n’a pas l’argent. Alors on se prend à rêver que la vie serait bien douce si on pouvait avoir le beurre et l’argent du beurre, du temps dont vous pourriez disposer à votre gré et des revenus. Seulement voilà. En cette période de chômage massif, quitter volontairement un emploi pour s’offrir une pause, c’est prendre le risque de se retrouver durablement hors circuit professionnel, privé de ressources. Oui au temps libre choisi, non au temps libre imposé par une longue période de chômage. Tout serait différent si vous aviez la garantie de retrouver votre emploi à votre retour.

Partir… et revenir

La France n’a pas inventé les congés payés. Nés en Union soviétique en 1910, adoptés par l’Italie en 1927, ils n’apparaissent en France qu’en 1936. Depuis, notre code du travail s’est bien rattrapé, multipliant les possibilités accordées aux salariés de s’absenter en fonction de leur situation ou de leurs envies. Quelle que soit votre profession, vous pouvez, en effet, prendre en toute légalité un congé pour réaliser des projets