Peut-on encore manger ensemble ?

La cuisine traditionnelle n’a plus le monopole dans nos assiettes. Végétalien, sans sucre, sans lactose… tout un éventail d’options s’offre aujourd’hui à qui souhaite se nourrir différemment. Et il semblerait que les Français soient de plus en plus nombreux dans ce cas. « On observe une individualisation des comportements alimentaires », affirme Claude Fischler, sociologue spécialiste de l’alimentation ; même si « on dispose de très peu de données statistiques sur cette question », tempère son confrère Philippe Cardon.

Pour en savoir plus, nous avons sondé nos lecteurs sur leur manière de s’alimenter. Leurs réponses ne sont certes pas représentatives de l’ensemble de la population française (lire la méthodologie dans l’encadré), mais elles offrent un aperçu de la variété des régimes qui coexistent dans notre pays, et des difficultés qu’ils peuvent poser à ceux qui les suivent comme à leurs proches.

Les flexitariens arrivent en tête

Sans surprise, en tête des déclarations, on trouve le fameux « régime flexitarien », dont la définition est suffisamment floue (ne manger qu’occasionnellement de la viande) pour qu’un grand nombre s’y reconnaisse. Viennent ensuite des régimes plus stricts, comme ceux « sans sucres ajoutés », « sans lait de