Sur le banc des accusés

Affaires politico-financières, mise en cause des magistrats à l’occasion de faits divers sordides, débats autour de l’indépendance du parquet (procureur de la République) et de ses moyens… la justice défraie régulièrement la chronique. Mais comment se comporte-t-elle au quotidien ? Mal, si l’on en croit les abonnés de Que Choisir ayant répondu à notre enquête. À peine 30 % d’entre eux se disent satisfaits du service qu’elle rend ! Et lorsqu’on leur demande si l’institution leur inspire confiance, 46 % répondent par la négative. Des chiffres appuyés par les dossiers reçus en parallèle (près de 300). Engagés dans des procédures en cours ou terminées, les justiciables ont généralement le sentiment d’être passés dans une machine dont ils n’ont pas compris tous les rouages. L’analyse de leurs témoignages montre également que nombre d’entre eux placent très haut la notion de justice. Une exigence que l’institution ne peut pleinement satisfaire (voir encadré “Justiciables”). Car, bien que guidée par des règles strictes, la justice reste une affaire humaine, avec toutes les faiblesses qui en découlent. « J’entends bien, admet une avocate exerçant en province. Il n’en demeure pas moins que les justiciables sont dotés d’un sacré bon sens et qu’ils n’ont pas toujours tort lorsqu’ils s’interrogent sur le cheminement de leur affaire. » Et en