ENQUÊTE
Pesticides

Les pommiers à l’épreuve

Les pommiers sont de loin les arbres fruitiers les plus traités. En Corrèze, haut lieu de la golden AOP, vivre à proximité des vergers était devenu un enfer. Une charte des bonnes pratiques, une première en France, a vu le jour pour apaiser les tensions.

« Quand j’ai fait construire à Allassac (Corrèze) il y a treize ans, les premiers vergers se situaient à 400 mètres à vol d’oiseau, il n’y avait aucun problème avec les producteurs de pommes », se souvient Laurent Reyrolles. Il est devenu riverain en colère et président d’une association locale antipesticides, Allassac ONGF, depuis que les vergers se sont rapprochés au point de frôler les jardins et les habitations. « On subit jusqu’à 50 traitements, de mars à fin août, déplore-t-il. L’épandage de pesticides dérive dans les jardins, les maisons. On s’enferme, on ne profite plus de la terrasse, les enfants ne peuvent plus jouer dehors. On ne peut même pas partir, nos maisons sont devenues invendables. » À 30 kilomètres de là, à Vigeois (Corrèze), ça ne va pas mieux. « Impossible de laisser les fenêtres ouvertes de mars à septembre, de manger dans le jardin ou d’étendre le linge dehors, témoigne Cristina Sainte-Marie. Dès que je sors, j’ai la gorge et les yeux qui brûlent. On ne peut même plus inviter d’amis. Les faire venir à la campagne pour qu’ils restent enfermés, ça n’a pas de sens. » Le fruit vedette de ces vergers corréziens qui créent tant de tensions, c’est la golden AOP

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Élisabeth Chesnais

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