Zoom sur les étals

Selon une récente étude du Credoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), plus d'un quart des Français ne mange jamais de poisson frais en raison de son prix qu'ils estiment trop élevé. Trop cher le poisson ? Selon Philippe Paquotte, responsable des études économiques à l'Ofimer (Office interprofessionnel des produits de la mer), la réponse à cette question doit être nuancée. « La gamme des poissons est très étendue. Ainsi, le lieu noir ou la truite sont à un niveau de prix au kilo comparable à ceux de la côte de porc ou de la dinde, tandis que le prix de l'entrecôte de boeuf est du même ordre que celui du filet de merlan ou de cabillaud. Dans le haut de gamme, la queue de lotte est au même niveau que l'escalope de veau. » Selon l'Insee, le prix du poisson suit la même évolution que celui des autres denrées alimentaires, à peu de choses près. Depuis 2000, il a bondi de 23 %, à peine plus que la viande (+ 22 %).

Toutefois, la fameuse éco-contribution de 2 % instaurée par les pouvoirs publics le 1er janvier dernier, afin d'alléger la facture de carburants des pêcheurs, pourrait accentuer la disparité entre ces deux sources de protéines. Une grande surface qui vendait jusqu'à présent le kilo de merlan 15,82 euros