Catherine Sokolsky
De l'or en bouche
Pour la Sécu, une prothèse dentaire, c'est un luxe ; pour le dentiste, l'occasion d'appliquer à sa convenance la liberté des prix. Manque de transparence, manque de concurrence, manque de courage de la part des pouvoirs publics... Le patient, lui, paye le prix fort ou ne se fait plus soigner.
«Notre dentiste a posé un bridge à ma fille le 4 juillet 2003, soit une facture de 1806,50 euros. La Sécurité sociale nous a remboursé la somme dérisoire de 45,15 euros, nos deux mutuelles ont pris à leur charge, l'une 258 euros, l'autre 222,53 euros. Nous avons donc supporté la somme de 1280,82 euros, autrement dit pratiquement la totalité des frais.» Des témoignages comme celui-là, nous en avons reçu des centaines qui se résument en quelques mots : les prothèses coûtent cher et sont mal remboursées. En effet, à lui tout seul, le patient débourse autant que l'assurance maladie et les complémentaires réunies. L'assurance maladie obligatoire prend en charge 15% des prothèses, l'assurance maladie complémentaire 35% en moyenne et le patient 50%. En considérant qu'une seule couronne céramo-métallique est facturée en moyenne de 500 à 900 euros selon les régions, on voit que le reste-à-charge pour le patient pèse lourd.
5% des Français renoncent aux prothèses
Les écarts, qui varient selon les contrats des complémentaires santé, sont également très importants. Aujourd'hui, plus de neuf personnes sur dix bénéficient d'une
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